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Archives et inventaires en ligne

Notice descriptive

  • État général des fonds
    • Archives privées (séries E, F et J)
      • Féodalité, communes, bourgeoisie, familles E

1 E Archives de familles 1173-1945

Description physique :
Importance matérielle : 81,50
CONTEXTE :
Historique de la conservation :

La sous-série 1 E a été constituée par le regroupement de fonds de provenances diverses.

Le petit noyau initial provient des papiers de famille qui sont entrés dans les collections publiques lors des séquestres révolutionnaires, tels les fonds Catalan, Astruc-Deydé, Ferroul de Fouzilhon, Germain, Saint-Priest. A ce modeste groupe vinrent progressivement s'agréger d'autres fonds qui, de 1861 à 1975 entrèrent aux Archives de l'Hérault par voie de dons, legs ou achats.

La sous-série 1 E qui regroupe les archives de famille est donc, comme il arrive souvent, de composition complexe. Elle a été formée à une époque où la doctrine archivistique était moins sévèrement observée qu'elle ne l'est aujourd'hui en ce qui concerne la distinction des provenances : voie d'entrée ordinaire, en l'occurence les séquestres révolutionnaires, et voies extraordinaires.

Son classement a été réalisé entre 1956 et 1982. La révision, harmonisation et retroconversion de l'inventaire a été effectuée en 2020.

En application des instructions officielles, les "papiers de famille" (ou archives familiales) sont désormais intégrés dans la série J.

CONTENU ET STRUCTURE :
Présentation du contenu :

Les fonds conservés en sous-série 1 E sont principalement constitués d'archives familiales et domaniales. Les chartriers proprement dits sont peu nombreux. Le plus complet est celui du Pouget (1 E 1428-1481) comprenant des documents sur la baronnie du Pouget depuis le Moyen-Age, et sur les lieux de Vendémian, Tressan, Jourmas et Popian, dans la moyenne vallée de l'Hérault.

Le fonds de Ganges (1 E 434-888, 1544-1617) est plus inégal : il est bien fourni sur la seigneurie de Cazilhac, moins bien pourvu sur Ganges. Sont à signaler aussi plusieurs liasses de correspondance adressée au marquis ou à la marquise de Ganges depuis le milieu du XVIIIe siècle jusqu'en 1838, une bonne série de documents comptables du XVIIIe siècle, des documents sur le château de Ganges et les familles de Saint-Etienne et de Vissec-Latude, ainsi que sur l'héritage de Diane de Joannis de Châteaublanc, marquise de Ganges, dont l'odieux assassinat, en 1667, souleva une vive émotion en Languedoc et jusqu'à la Cour de France.

Rattachées au même fonds, les archives de la famille de Sarret, de Saint-Laurent-le-Minier comportent, outre des liasses de pièces diverses concernant cette famille, des documents sur le château, les moulins sur la Vis et notamment un moulin à papier ainsi qu'une imposante série de comptes : comptes des recettes et des dépenses de la famille dans lesquels interviennent, le cas échéant, ceux de la papeterie.

Comptes, quittances et procédures font l'essentiel des archives d'une famille alliée, celle des Dequoy, qui compta parmi ses membres des receveurs du taillon et autres officiers de finance dans la généralité de Montpellier au XVIIe et XVIIIe siècles. Celles des familles Bonail et Falgayrolles enrichissent la documentation fournie par le fonds de Ganges pour des localités telles que Cazilhac, Navacelles, La Baume-Auriol, La Roque-Aynier, Saint- Bresson, Saint-Martial et plus généralement sur la région de la vallée supérieure de l'Hérault et de ses affluents.

Le chartrier de Cambous (1 E 889-935) présente l'avantage d'offrir une série de pièces concernant depuis 1290 cette seigneurie et les domaines qui y étaient rattachés. Il offre une documentation sur les localités du bassin de la Buèges : Pégairolles-de-Buèges, Saint-André et Saint-Jean-de-Buèges, Causse-de-la-Selle et plus à l'est jusqu'à Viols-le-Fort et Saint-Martin-de-Londres. Il rejoint et complète, dans cette région, la documentation offerte par le fonds du marquisat de Villevieille, aux Archives départementales du Gard.

Dans le petit fonds Astruc-Deydé (1 E 8-13), on remarque une intéressante liasse sur la franc-maçonnerie en 1772-1775. Celui de Belmond de Lunaret (1 E 23-46) présente des dossiers sur des sujets aussi divers que les propriétés de Jean-Baptiste Belmond à la Martinique (XVIIIe siècle), les réparations à faire à l'hôtel des Trésoriers de France à Montpellier (XVIIe siècle) et l'activité d'un notable qui a joué un rôle dans l'administration et la politique à Montpellier pendant les périodes du Consulat et de l'Empire.

Les archives de la famille Catalan (1 E 48-79) intéressent, notamment, la localité de Buzignargues, dans le canton de Castries, alors que les trois registres qui constituent le fonds Chapelier (1 E 80-82) sont des documents d'un très grand intérêt pour la connaissance de la seigneurie de Montaren, près d'Uzés, dans le Gard.

Les papiers de la famille Ferroul de Fouzilhon (1 E 88-121), concernent plusieurs localités de cette vaste région agricole qui s'étend au nord de Béziers, tandis que ceux de la famille Germain (1 E 130-182), négociants en laines de Clermont-l'Hérault, nous font entrer dans le monde du commerce des laines en Languedoc et celui du personnel de la Cour des comptes, aides et finances de Montpellier, et que ceux des Grasset (1 E 183-193) touchent aux offices de robe et aux charges ecclésiastiques.

Le chartrier des Lauzières de Thémines (1 E 225-256) nous offre les archives d'une très ancienne famille du Lodévois, possesseurs des seigneuries de Saint- Guiraud, Ceyras et Lauzières, et qui a compté parmi ses membres le célèbre maréchal de Thémines qui se distingua dans de nombreuses opérations militaires sous les règnes d'Henri IV et de Louis XIII. Ces documents concernent les membres de la famille et leurs intérêts, plutôt que la gestion de leurs possessions territoriales, mais ils représentent une belle série de plusieurs articles, depuis le XVe siècle jusqu'à la Révolution.

Le fonds de Poitevin (1 E 268-304) comporte des documents sur la commune de Mauguio, sur les mines de houille et de fer des Cévennes, sur les chemins de fer de Paris à Saint-Germain, de Montpellier à Nîmes, de Sète à Agde, sur la transformation de l'ancienne abbaye d'Aniane en maison de détention, sur la Société royale des Sciences de Montpellier dans les années qui précédèrent la Révolution et, en raison sans doute de la présence dans la famille d'un général d'Empire, une collection d'une centaine de plans de villes et de fortifications assez disparate mais d'un grand intérêt.

Les archives des Ricard (1 E 305-372) offrent un nombre impressionnant de documents sur cette famille et les familles alliées, depuis la fin du XIVe jusqu'au début du XVIIIe siècle. Celles des Guignard, vicomtes de Saint-Priest (1 E 374-393), qui a fourni deux Intendants à la province de Languedoc, est représentée par ses papiers privés qui contiennent notamment un intéressant dossier relatif à l'achat de la terre de Puechvilla, au voisinage de Montpellier, sur laquelle Jean Emmanuel de Guignard fit édifier la belle résidence connue aujourd'hui sous le nom de château d'O.

Les papiers de la famille de Serres (1 E 394-433) dont l'un des membres, Claude Serres fut professeur de droit français à la Faculté de Montpellier, contiennent une bonne série de documents fort intéressants sur la faculté, les professeurs et l'enseignement du droit à Montpellier au XVIIIe siècle. Ceux des Parlier (1 E 972-1133) concernent Meyrueis et Valleraugue, en Cévennes, mais cet ensemble est surtout remarquable par les archives de la maison de commerce Médard et Parlier, à Montpellier et à Toulouse (1 E 998-1133) : commerce d'étoffes, toiles, tissus imprimés, de 1784 à 1816. On peut en rapprocher ceux de la maison de commerce Volpelière, Gaudran et Compagnie, négociants et armateurs à Marseille, commerçant avec les ports de l'Atlantique, les Antilles et les îles de l'Océan Indien dans les années 1770 à 1784.

Le fonds de Calvière (1 E 936-971) est celui d'une famille qui a occupé des fonctions importantes au Présidial de Nîmes. Parmi leurs alliés figurent les seigneurs de Calvisson, héritiers de Guillaume de Nogaret et, par suite, des seigneuries de Calvisson et de Marsillargues.

D'une tout autre nature sont les archives de Paul Vigné d'Octon (1859-1943), né à Montpellier d'une famille originaire du Lodévois (1 E 1149-1351). Médecin, homme politique et écrivain fécond, chargé de missions en Afrique où il séjourna longtemps et qui inspira une partie de son œuvre littéraire, il rapporta, de ses divers séjours, des impressions et des observations qui apparaissent, aujourd'hui d'une étonnante justesse. Il y a là un regard, une pensée, des écrits d'une modernité qui, bien après la fin des régimes coloniaux, peut encore surprendre. Son œuvre littéraire, inspirée à la fois par le terroir languedocien, par ses séjours coloniaux et son expérience politique, est dans la ligne de sentiments et de style de la fin du XIXe siècle. Le classement du fonds permet d'apprécier l'étendue de l'action et de l'œuvre de Paul Vigne d'Octon et de voir la diversité des études auxquelles ce fonds, de plus de 200 articles, peut donner lieu.

Les papiers des Turenne d'Aynac (1 E 1370-1391), acquéreurs par alliance de la seigneurie de Pignan, concernent aussi la famille des Baschi d'Aubais et du Cailar, bien connus dans la région de Nîmes, celle de Cambous dont le chartrier a été mentionné, et les biens que les seigneurs de Pignan possédaient à Saussan ainsi qu'en diverses localités de la région de Montpellier et de la vallée de la Buèges. Ceux de la famille Alicot (1 E 1352-1369) concernent aussi celle des Bruyas, à laquelle appartenait le célèbre mécène immortalisé par Courbet. On noterera ceux de la famille Cambacérès (1 E 1424-1427), avec des documents depuis 1670 et une généalogie remontant à 1560. Les archives des Grasset, Germain, Astruc-Deydé, précédemment évoquées, permettent, elles aussi, de mieux connaître certains membres du personnel de la Cour des comptes. A noter dans le fonds de Grave (1 E 1482-1497), un dossier sur le canal et la source du Lez (1 E 1492), la rivière de Montpellier, et dans les papiers de Madame de Saporta la liasse provenant du général de Somis (1 E 1498), inspecteur des places et postes de guerre de la côte méditerranéenne, de Marseille à La Spezzia, qui offre des pièces très utiles pour l'étude des défenses de la côte de Provence de 1810 à 1813.

Les Jacomel de Cauvigny (1 E 1618-1650), dont nous trouvons l'origine en Ile-de-France, Artois et Picardie s'établirent, au début du XVIIIe siècle, à Bessan, diocèse d'Agde. Leurs archives intéressent la ville de Bessan, mais surtout offrent d'abondantes informations sur les membres de cette famille depuis le XVIe siècle. L'un d'eux était "président et juge général de Calais et des pays reconquis" en 1596, au moment où cette ville et cette région étaient le théâtre de combats contre les armées espagnoles ; un autre participa à la guerre d'Amérique et les archives familiales ont conservé le journal qu'il tint pendant cette campagne.

Une telle diversité illustre bien la richesse de la documentation que ces archives de famille apportent à l'histoire. La consultation de cet inventaire rendra service non seulement aux historiens régionaux mais, dans plusieurs cas, à ceux qui travaillent sur des sujets d'histoire générale.

CONDITIONS D’ACCÈS ET D’UTILISATION :
Modalités d’accès :

Selon les lois et règlements en vigueur pour les archives publiques.

Modalités de reproduction :

Se référer au règlement intérieur de la salle de lecture.

Instruments de recherche :