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Notice descriptive

  • Archives numérisées de complément
    • Archives d'origine privée PRI
      • Archives d'associations
        • Centre de la Résistance et de la Déportation de Castelnau-le-Lez 6 PRI 1-9, 11-14, 16-22
          • Enregistrements de témoignages oraux 6 PRI 5-7, 9, 11-14, 16-17

6 PRI 11-12 Témoignage direct de Vincent Badie. [S.l.],[ca 1984].

CONTEXTE :
Présentation du producteur :

Vincent Badie est né le 16 juillet 1902 à Béziers (Hérault) et décédé le 8 septembre 1989 à Montpellier (Hérault). Avocat au barreau de Montpellier, il est élu député radical-socialiste de l'Hérault à la Chambre des députés, aux deux Assemblées nationales constituantes et à l'Assemblée nationale de 1936 à 1958. Il vote contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le 10 juillet 1940. Lors de cette séance, il tente de proposer une motion s'opposant à la disparition du régime républicain. Il s'exclame en quittant la salle avec les 80 opposants à Pétain. Fin 1942, Vincent Badie prend la responsabilité du Front national, une organisation fédérant des groupes et des réseaux de résistants de mouvance communiste. Quelque temps plus tard, on lui propose d'entrer au Conseil national de la Résistance pour y représenter le parti radical, ce qu'il refuse, préférant l'autre proposition qui lui était aussi faite, de reconstituer en France le parti radical. Le 26 novembre 1943, il est arrêté par la Gestapo, conduit dans une cellule de la prison militaire de Montpellier où il subit un interrogatoire serré. Puis, c'est le camp de Compiègne et le 20 juin 1944, il est emmené à Dachau, d'où il sortira très affaibli, grâce à l'aide de son frère, après la libération du camp par les Américains, le 29 avril 1945.

En octobre 1945, il est élu aux élections de l'Assemblée constituante et retrouve finalement sa place de parlementaire au sein de son parti radical-socialiste. Il s'attache à défendre les droits des anciens combattants résistants et des victimes de guerre et devient président de la commission des pensions et des anciens combattants.  En janvier 1946, l'ancien déporté de Dachau est envoyé par le gouvernement aux audiences du procès de Nuremberg et il se retrouve avec une grande émotion face aux plus grands criminels nazis, Goering, Ribbentrop, Hess, Keitel.

En conflit avec Pierre Mendès France après la démission de ce dernier du gouvernement Guy Mollet en 1956, il entre en dissidence et préside un nouveau groupe parlementaire. Badie refuse la confiance à de Gaulle en 1958. Vincent Badie est réélu député jusqu'en 1958 et il sera deux fois ministre des anciens combattants et victimes de guerre (en 1955-1956 et 1958). Il est maire de Paulhan (Hérault) du 11 août 1938 à 1941 et de 1944 à 1971.