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Notice descriptive

  • Clergé régulier (787 [copie]-1794)
    • Ordres religieux de femmes 57 H-74 H
      • Ursulines 64 H-70 H

67 H 1-23 Ursulines de Montpellier : maison de Sainte-Ursule. 1495-1791

Importance matérielle : 1,30
CONTEXTE :
Présentation du producteur :

Comme pour les Visitandines, l'installation à Montpellier d'un couvent d'Ursulines est en grande partie l'œuvre de l'évêque Pierre de Fenouillet. Ce prélat voyait tout l'intérêt que pouvait représenter pour la reconquête religieuse de la ville, la construction d'un couvent abritant un ordre de religieuses essentiellement vouées à l'éducation des jeunes filles pauvres.

Il obtint de son collègue, Fulcrand de Barrès, évêque d'Agde, le déplacement à Montpellier de 6 religieuses du couvent des Ursulines de Pézenas. Ces dernières achetèrent aux Visitandines de Montpellier, le fonds de l'ancien clos du couvent de Sainte-Catherine de Saint-Gilles qui n'avait jamais été relevé de ses ruines, l'acte de cession étant passé le 21 janvier 1641(voir 63 H 11). L'entrée des Ursulines de Pézenas à Montpellier se fit le 17 avril 1641, les religieuses s'installant dans quelque maison encore en état, ou reconstruite, du clos qu'elles venaient d'acheter.

Mais la modicité de cette première installation ne leur permit pas d'y rester bien longtemps, dans la mesure où elles tenaient à assurer leur vocation d'enseignantes. Les Ursulines trouvèrent à se loger dans l'hôtel de Magny (situé dans l'actuelle rue de la Petite-Loge), où elles ouvrirent des classes.

En 1647, les Ursulines revenaient dans leur Clos de Sainte-Catherine de Saint-Gilles pour essuyer les plâtres des premiers bâtiments. La communauté fut sans cesse renforcée, à l'instigation de Mgr de Fenouillet, par l'apport de religieuses venues d'autres couvents. Une première étape importante de constructions était achevée en 1657. Par la suite d'autres améliorations et agrandissements furent encore apportés au couvent qui finit par occuper la majeure partie d'un espace limité par le bas de l'actuelle rue de l'Université la rue Sainte-Ursule, le bas de la rue des Ecoles-laïques, et l'ancien mur d'enceinte de la ville, le Roi ayant fini par inféoder aux religieuses le chemin dit des "Douze-Pans".

Les Ursulines furent aussi particulièrement soutenues par Mgr Joachim de Colbert, évêque janséniste. Leur couvent put prospérer et compter de nombreuses pensionnaires. En revanche, son successeur, Mgr Berger de Charancy, par réaction contre le jansénisme, exigea d'elles leur adhésion à la bulle Unigenitus (7 mars 1739). Devant leur refus obstiné, interdiction leur fut faite de recevoir des pensionnaires et de recruter des novices. On en arriva même à leur retirer leur confesseur. Contre elles Charancy favorisa leurs voisines les Visitandines, ainsi que le couvent du Vignogoul, réinstallé en ville, qui purent recevoir des jeunes filles retirées aux Ursulines.

Les choses ne s'apaisèrent qu'avec François Raynaud de Villeneuve qui succéda à Charancy en 1748. Certaines religieuses finirent par céder. Les plus opiniâtres, vieillissantes, furent déplacées et remplacées par d'autres, venues d'autres couvents. Les Ursulines purent, dès lors, se consacrer entièrement à leur vocation enseignante.

C'est cette dernière qualité, et le réel service qu'elles rendaient à la société, que les religieuses firent valoir en 1789 et 1790, espérant éviter la fermeture de leur établissement. Cette fermeture eut cependant lieu en octobre 1792, les dernières soeurs étant dispersées.

Modalités d’entrée :

Saisies révolutionnaires

CONTENU ET STRUCTURE :
Présentation du contenu :

Les archives des Ursulines de la maison de Sainte-Ursule de Montpellier couvrent l'ensemble de l'existence du couvent. Les débuts sont documentés par les legs et et donations qui permirent l'acquisition d'un terrain (67 H 1). Le bâtiment qui s'y développa pendant un siècle et demi fit l'objet de nombreuses réfections (67 H 9). Les soeurs qui y oeuvraient nous sont connus par les constitutions de dots lors de leurs réceptions (67 H 3-5). Leur activité spirituelle est documentée par plusieurs textes reproduisant des offices et sermons, ainsi que les quelques tensions relative à la crise Janséniste (67 H 2). Leur activité sociale est attestée par l'intermédiaire des pensions pour l'accueil et l'éducation des jeunes filles (67 H 5). Les revenus étaient alors assurés par des rentes ou donations immobilières portant sur des biens situés à Montpellier, Frontignan et Vic-la-Gardiole (67 H 6-8 et 10-16). Ces donations, et les dotations des soeurs expliquent la présence dans le fonds d'archives familiales ayant trait aux biens qu'elles gérèrent par la suite (67 H 19-23). Enfin, un état très précis du couvent et de ses revenus fut établi pendant la période révolutionnaire (67 H 18).

Classement :

Fonds du couvent : 67 H 1

Spirituel, discipline, affaires spéciales, généralités. : 67 H 2

Personnel : 67 H 3-5

Revenus et charges du couvent : 67 H 6-8

Bâtiments : 67 H 9

Temporel : 67 H 10-16

Correspondances et pièces de procédures éparses : 67 H 17

Période révolutionnaire : 67 H 18

Papiers de familles : 67 H 19-23

SOURCES COMPLÉMENTAIRES :
Sources complémentaires aux archives de l’Hérault :

Série C : intendance de Languedoc

C 493 : état des titres de fondation du couvent (1723)

C 504 : état des maisons religieuses du départment (1693)

C 4707 : lettres pastorales de l'évêque de Montpellier relatives au jansénisme (1739-1745)

C 6417 : inféodation de la ruelle aux Ursulines (1676)

Sous-série 2 E : notaires

2 E 55/111-112 : prix-fait pour la charpente du monastère, 1654

2 E 55/117, fol. 150 : prêt des Oratoriens de Frontignan aux Ursulines de Pézenas pour aider à l'installation des Ursulines de Montpellier (11 mars 1643)

2 E 55/113, fol. 1018 et 2 E 55/118, fol. 192 : contrats de dotation (1657, 1661)

2 E 55/120, fol. 288 : construction du mur de clôture

2 E 55/114, 115, 120 : gestion des biens de Montpellier

2 E 55/151, fol. 217 et 323 : achat du domaine de Vergèze et arrentement

2E 56/424, fol. 293 : testament en faveur de Sainte-Ursule.

Sous-série 8 F : évêché de Montpellier

8 F 35-69 : fonds des Ursulines de Montpellier (1809-1907). Certains documents concernent les constitutions du couvent et des textes spirituels rédigés sous l'Ancien Régime.

Série G : clergé séculier

G 1153 et 1294 : visites pastorales (1658 et 1688)

G 3474 : revenus du couvent (1774)

Sous-série 1 Q : domaines nationaux (Révolution)

1 Q 125 : plan du couvent en 1789

1 Q 457 : liquidation du couvent (1790-1792)

Bibliographie :

AIGREFEUILLE (Charles d'), Histoire de la ville de Montpellier, depuis son origine jusqu'à notre temps, nouvelle édition, Montpellier, 1875, 4 vol.

AZEMA (Xavier), Le couvent des Ursulines de la Présentation-Notre-Dame, Montpellier 1641-1792, Montpellier, Imprimerie de la Presse, 1992, 104 p.

AZEMA (Xavier), "Le couvent des Ursulines face à Monseigneur G.L. Berger de Charancy (1738-1748)", Bulletin historique de la ville de Montpellier, 14, 1990, p.12-15.

BROCA (E.), Jalon pour l'Histoire religieuse de Frontignan, Frontignan, Imprimerie de Frontignan, 1983, 68 p.

CRISTIANI (chanoine L.), La merveilleuse Histoire des premières Ursulines françaises, Lyon, ed. Vitte, 1935.

DELORT (André), Mémoires inédites sur la ville de Montpellier au XVIIe s., Montpellier, J. Martel, 1876.

Les chroniques de l'ordre des Ursulines, Paris, J. Henault, 1673.

SECONDY (chanoine Jean), Pierre de Fenouillet, 1954, (B.M.)


Pour aller plus loin

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