Espace personnel

Archives et inventaires en ligne

Notice descriptive

5 Fi 1-92 Photographies du bâtiment des Archives départementales de l'Hérault dans le couvent des Récollets, des années 1900 aux années 1960-1970 (5 Fi) [1890-1990]

  • Répertoire numérique de la sous-série 5 Fi
  • par Luce Lebart ; sous la direction de Vivienne Miguet (mis à jour et complété par Floriana Bardoneschi, travail coordonné par Muriel Paquelet et Annie Parmentier ; sous la direction de Sylvie Desachy)
  • Archives départementales de l'Hérault
  • Montpellier - 2011 ; 2017
  • Contexte
  • Nom du producteur
    Archives départementales de l'Hérault
  • Présentation du producteur

    Historique des bâtiments des Archives départementales de l'Hérault

    En 1718, l'administration de l'Intendance alors trop à l'étroit dans l'hôtel d'Audessan, rue de la Vieille Intendance, s'installe dans l'hôtel dit " de la comtesse de Ganges " pour y demeurer jusqu'à la Révolution. En l'an VIII, l'administration préfectorale y prend place.

    Le 24 juin 1845, le projet d'agrandissement de la préfecture de l'Hérault par le préfet Roulleaux-Dugage, confié à l'architecte Charles Abric, est approuvé. Quand tout est achevé, on s'aperçoit qu'on a oublié l'emplacement destiné aux archives.

    Ce n'est qu'en 1855 que le projet d'un bâtiment spécifique au dépôt des archives prend forme. A cette date, le Conseil général exprime le voeu que cet édifice soit construit rue de la Vieille Intendance, en " pierre, fer et brique ". L'architecte départemental Charles Abric établit rapport, devis et plans, le 12 août 1856.

    Ce projet ne verra jamais le jour et le 1er janvier 1858 un bail à loyer est passé entre le préfet de l'Hérault agissant au nom du département et Alexandre Galavielle, conseiller à la cour impériale et propriétaire à Montpellier. Ce dernier loue au Département pour y établir le dépôt des archives, une partie de son hôtel particulier, rue Fournarié (proche de la préfecture) . Le bail est fait pour 18 ans.

    Entre temps, en 1862, le vote par la municipalité de Montpellier de l'ouverture de la rue Impériale (actuelle rue Foch), grande artère qui devait joindre le jardin du Peyrou à l'Esplanade, donne au préfet Piétri l'occasion d'examiner le parti architectural de la préfecture que cette voie va côtoyer. Le projet d'agrandissement est dressé par l'architecte départemental Bésiné et doit intégrer le service des Archives départementales. Mais " les constructions achevées, il ne restera rien du projet primitif ", nous dit l'archiviste M. de la Pijardière, le 13 novembre 1871.

    Enfin, en 1875, le Département se préoccupe de la translation de ses archives dans un nouveau local qu'il fait construire dans les jardins de la préfecture. Rapport et devis sont confiés à l'architecte Bésiné.

    En 1910, l'Etat vend au Département les bâtiments de l'ancien couvent des Récollets nationalisé en 1905, pour lui permettre d'y installer ses archives dès lors trop à l'étroit dans les services de la Préfecture.

    Les Récollets, branche des Franciscains réformés, dite de l'Observance, sont introduits à Montpellier par Louis XIII après le siège de 1622 qui voit la reddition des forces protestantes. Ils résident d'abord dans la citadelle à 4 bastions construite pour le logement des soldats du roi, dessinée par l'ingénieur Jean de Beins sur le plateau Saint-Denis et qui tient en respect la vieille ville tassée dans la Commune Clôture. Ils sont aumôniers des troupes de 1623 à 1663.

    En 1663, l'évêque François Bosquet autorise leur installation près du portail de Villefranche, sur un terrain donné par un conseiller à la Cour des comptes.

    La construction du couvent est menée entre 1664 et 1666. En 1689 la chapelle est bénie. La façade que nous voyons aujourd'hui, d'une belle facture classique, est achevée en 1738.

    En 1790, l'ordre des Récollets est supprimé, leurs biens sont saisis et vendus.

    L'administration se réserve l'usage du bâtiment qui sert d'annexe à la prison de Montpellier, et l'église, de magasin. Le projet grandiose d'installation d'un hôpital militaire ne verra jamais le jour.

    Les bâtiments se dégradent jusqu'au 15 avril 1805, date à laquelle ils sont mis à disposition du diocèse de Montpellier pour abriter le Grand Séminaire qui s'y installe en 1807 après restauration. Dans la tribune est aménagé un appartement où résidait l'évêque lorsqu'il venait.

    Entre temps l'église est érigée en paroisse sous le vocable de Saint-François.

    En 1905, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat nationalise les biens de l'Eglise.

    En 1910, le Département de l'Hérault devenu propriétaire y installe les Archives. Le parloir, les appartements sont transformés en bureaux ; le réfectoire, la salle capitulaire, les cellules et les couloirs abritent les documents. Une des salles de la chapelle abrite la bibliothèque des Archives, une autre les bureaux des conservateurs.

    En 1974, le plancher du couvent (cellules de l'étage) s'effondre sous le poids et l'entassement des masses de papier produites par les administrations. Face à ce danger, le Département décide de faire construire sur le même site un dépôt neuf conforme aux normes archivistiques de protection et de conservation des documents. Les bâtiments conventuels sont démolis. Seules une partie du jardin, réduit cependant, et la chapelle échappent à la destruction.

    Le nouveau bâtiment ouvre ses portes en 1979 et est inauguré en 1980. Depuis, et ce jusqu'en 2018, la chapelle abrite les versements contemporains. Les Archives départementales ont déménagé dans un nouveau bâtiment, avenue du Professeur Blayac, en 2012.

  • Historique de la conservation

    La sous-série a fait l'objet d'une recotation lors du versement d'une partie des documents en W (2231 W).

  • Modalités d’entrées

    Interne

  • Contenu et structure
  • Présentation du contenu

    La sous-série 5 Fi rassemble des photographies témoignant de l'évolution du bâtiment des Archives départementales de l'Hérault.

    La plupart de celles-ci ont été réalisées par les Archives départementales de l'Hérault. Les clichés antérieurs à l'installation des Archives au Grand Séminaire ne sont pas attribuées. Ceux témoignant de l'activité des Archives sur le site de l'ancien couvent ne sont pas signées et le photographe n'est pas identifié.

    Informations sur les procédés photographiques du 5 Fi et précisions terminologiques :

    La plupart des photographies du 5 Fi sont des tirages au gélatino-bromure d'argent. Mise au point et diffusées par Richard Maddox en 1871, les émulsions à base de gélatino-bromure d'argent vont progressivement remplacer, à partir de 1880, la majorité des techniques antérieures. Un des avantages de ces émulsions qui s'appliquent aux négatifs et aux tirages dont la sensibilité permet les prises de vues instantanées, réside également dans le fait qu'elles sont sensibilisées en usine et vendues prêtes à l'emploi.

    Ces émulsions possèdent un grain d'argent développé à la structure filamentaire plus stable que le grain d'argent obtenu par noircissement direct. La sensibilité du gélatino-bromure autorise les tirages par agrandissement. Comme dans le cas des autres émulsions telles que les aristotypes, la présence d'une couche intermédiaire de sulfate de baryum permet au fabricant d'augmenter la brillance et la blancheur de l'image.

    Définitions :

    Epreuve ou tirage original : Une photographie tirée d'après un négatif est toujours une épreuve originale, quelle que soit la date du tirage. On distingue deux types d'épreuves originales :

    Epreuve originale d'époque : Les tirages d'époque sont appelés également «vintage». Ils sont réalisés par le photographe lui-même ou du moins sous son contrôle, à partir du négatif d'origine et à une époque pratiquement contemporaine de la prise de vue.

    Epreuve originale "postérieure" : On désigne ainsi une photographie obtenue à partir du négatif original par le photographe ou sous son contrôle, à une période postérieure à la prise de vue et avec des préoccupations artistiques ou commerciales différentes de celles du tirage d'époque. Ces épreuves peuvent alors être de bien meilleure qualité.

    En général le photographe mentionne la date de prise de vue, la date de création de l'épreuve, le nom du tireur, éventuellement l'appartenance à une série, et s'il le décide une numérotation. Il y appose souvent son cachet et dans tous les cas sa signature.

  • Tris et éliminations

    Les doubles des tirages d'époque ont été conservés et côtés ainsi que les reproductions modernes (tirages argentiques) de ces même tirages.

  • Mode de classement

    Le classement est chronologique et thématique (par "reportage"). On distingue quatre grandes périodes. La première concerne l'histoire du bâtiment avant l'installation des archives : du couvent des Récollets au Grand Séminaire ; la deuxième, l'époque où les Archives étaient installées dans l'ancien couvent devenu Grand Séminaire (1910 - fin des années 1970). Les photographies de la troisième période se rapportent aux travaux de construction du nouveau dépôt, entre les années 1970 et 1980, et enfin, la quatrième rassemble des images du nouveau bâtiment après son inauguration en 1980. Les photographies réalisées pendant ces deux dernières périodes, initialement cotées en 5 Fi, ont fait l'objet d'un versement en W (2231 W).

  • Conditions d’accès et d’utilisation
  • Modalités d’accès

    Selon les lois et réglements en vigueur.

  • Sources complémentaires
  • Documents séparés

    Archives départementales, Photographies des bâtiments des Archives départementales sis rue Proudhon puis avenue de Castelnau (ca. 1950-2002) (2231 W 1 - 8)