La Salle-l'Évêque avant l'inféodation aux Jésuites (1561-1633). En 1561, l'évêque Guillaume Pellissier inféode à un maître fournier, pour y édiffier maison et four, un petit patu, situé dans la bassecourt de la dicte maison épiscopalle, moyennant la redevance de un gâteau [sive fougasse] pour faire le royaume, jusques à la valleur de deux solz six deniers tournois, payable et portable chacun an, à la veilhe de la feste des Roys, en la dicte maison épiscopalle, ou là où sera le dict sieur, estant à son diocèze.

Inféodation, par l'évêque Antoine Subjet, à Pierre Cancer, bourgeois, du terrain, répondant à quatre rues, dans lequel s'élevait la maison épiscopale ; la dite maison ayant été ruinée et rasée par les guerres, n'y ayant plus pour le présent que le seul sol, sans aucune apparence d'esdiffice,.... ne servant que à recevoir toutes immondices des maisons des environs (1587). Démission du terrain de la Salle-l'Évêque à l'évêque De Fenouillet, par Pierre Maduron, héritier de Pierre Cancer, son aïeul maternel (1633).

Insuffisance et incommodité, pour les Jésuites, du Collège des Humanités, lieu de leur habitation ordinaire,.... n'ayant pas, dans l'enclos du dit collège, aucun jardin, ni mesmes un lieu pour faire batir une églize

Inféodation, par l'évêque Pierre de Fenouillet, aux Jésuites, de tout le lieu et place, où souloit estre anciennement la maison épiscopale, appellée la Sale, pour y faire bastir une églize, y faire un jardin ou autre édifice... (1633). - Bulle du pape Urbain VIII, confirmant la dite inféodation (1634) ; fulmination de la dite bulle. Lettres patentes autorisant la dite inféodation (1644).

Hommage des Jésuites à l'évêque, à raison d'une maison et jardin, avec un puids dedans, qu'estoit anciennement la Salle de l'Évêque (1671) ; reconnaissance [à l'évêque] pour diverses maisons que le Collège possède roturièrement, tant dans le voisinage du Petit-Scel que dans l'île de la Salle-l'Évêque (1671).

" Liasses contenant le procès avec Goudard, lequel faisant réparer sa maison, prit des veues sur le jardin de la Sale [et] y détourna les eaux de son toit. On plaida au Sénéchal [de Montpellier] contre luy. Il y eut appel au Parlement [de Toulouse]. [En 1638], Me [Jean de] Sartre, [conseiller à la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier], acheta sa maison.... [et] prit le procès sur soi..... L'affaire [fut portée] à Grenoble. - On transigea [en 1645] ".

- Vente, par " Messire François de Grilhe, chevalier, marquis d'Estoublon, héritier et donnataire contractuel de dame Delphine de Sartre, sa mère ", à " Messire Louis de Vignes, conseiller du Roy et son procureur général en la Cour des Comptes, Aydes et Finances du dit Montpellier ", d'une maison située rue de l'Aiguillerie vieille, confrontant de deux côtés les Jésuites, " et d'autre, les Révérands Pères de l'Oratoire, pour la maison à eux donnée par feu Monsieur Me Jean de Sartre, vivant conseiller du Roy en ! a dite cour " (1692).

- "Maison, jardin et portion de jardin", vendus par les Jésuites à Louis de Vignes (1696).

- " Acquisition faitte par Mr le Marquis de Graves, de la maison de feu Mr de Vignes, procureur général ", comprenant les maisons et jardins acquis par le dit de Vignes en 1692 et 1696.

- " Plan de la maison de M. le Marquis de Graves, dont partie est de la directe de l'Évêché de Montpellier, et le restant, de celle des R. P. Jésuittes de la dite ville " (1718).

- " Procès... devant le Sénéchal de cette ville, au sujet de la mouvance et droits de lods, deubs à cause de l'acquisition " susdite, faite par " Mre Henry-François de Graves, marquis de Sollas, enseigne des gendarmes du Roy " ; " il s'agit, dans cette cause, de savoir sy Monsieur le Marquis de Graves.... doit payer le droit de lods et vente à Monseigneur [Charles-Joachim Colbert, évêque] de Montpellier, quy le prétend, ou aux Pères Jésuites, quy se croient bien, fondés à le demander ".

Maison acquise par Jean de Sarret, conseiller à la Cour des Comptes, Aides et Finances, de Jean Caranton, bourgeois de Montpellier, en échange de différentes terres, sises dans le terroir de Cournonterral (1632). Vente de la dite maison par Jean de Sarret aux Jésuites (1653). Reconstruction et jouissance viagère de la dite maison par Madame de Flury. Bail à locaterie perpétuelle de la dite maison, par les Jésuites, à " Mr Me Honnoré Petiot, docteur en médecine de la Faculté de Montpellier " (1739).

- " Maison de Brun, où est à présent l'esglize " ; acquise, par les Jésuites, de " Mr Me Philipe-Brun, conseiller du Roy, correcteur en la Courdes Comptes, Aydes et Finances du dit Montpellier, fils et héritier universel de feu Me Pierre Brun, quand vivoit receveur des gabelles au grenier à set de Montpellier " (1632).

- Acquisition, par Jacques de Saint-Bonnet de Toiras, seigneur de Restinclières, Montferrier et autres places, d'une maison avec jardin joignant, et d'un autre jardin, avec les douze Pans et le Fossé vieux y contigus, faisant partie de la succession de noble Simon de Beauxhostes, et ayant appartenu à Marie de Saporta, mère du dit de Beauxhostes (1638-1639) ; revente par le dit de Saint-Bonnet, aux Jésuites, de la maison et jardin joignant, sis entre la rue du Petit-Scel et la rue de l'Aiguillerie vieille, et confrontant d'un côté le collège des dits Jésuites (1639) ; don aux Jésuites, par l'évêque De Fenouillet, du lods de cette vente (1639). - Don aux Jésuites, par le même évêque, du lods de la vente, à eux faite " par Messire Simon de Saint-Bonnet de Thoiras La Forest, baron de Chasteauneuf, le Crès et Salèzon, pour et au nom de Messire Jacques de Saint-Bonnet de Thoiras, sieur de Rastinclières, son frère ", du jardin provenant de la succession de Beauxhostes, confrontant avec " l'Esplanade de la Citadelle ", avec l'auditoire du Petit-Scel, et avec " le [jardin du] trésorier Girard " (1646).

- " Inféodation, par les Trésoriers de France à M. de Thoiras, de plusieurs vacants devant le Petit-Scel, fossé et Douze Pans " (1639) et lettres patentes " confirmant l'inféodation faite de[s] douze Pans [et] du fossé joignant le jardin de Beauxhostes, avec l'amortissement et don de lods et vantes du dit jardin " (1646) [1 pièce papier et 1 pièce parchemin scellée de deux sceaux de cire verte, conditionnées à part sous la cote D 58/1].

- " Procès entre les R. P. Jésuites et les consuls et communauté de Montpellier, au sujet de l'immunité des tailles, sur les maisons, acquises par les dits B. P., de Me Pierre Brun et de Me de Saint-Bonnet, sr de Restinclières, cy-devant de M. de Beauxhostes, pour y construire les classes du collège, maison et églize " ; arrêt de la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier, " qui déclare les dites maisons et jardin immunes d'impositions " (1641).

- Vente aux Jésuites, par Valentin Aymard, de la moitié d'une petite maison (l'autre moitié appartenant à Jean Angles), confrontant de deux côtés le collège des dits Jésuites ; la dite partie de maison " joignant la chapelle de Nostre-Dame " (1642).

- Vente aux Jésuites, par " noble Charles de Combes de Montagut, sieur de Combas ", de " deux escueries et un pattus qu'a esté jardin " (1648) ; " don du lods des escueries de Mr de Combas " (1649).

- Cession aux Jésuites, par " M° Jacques Poitevin, docteur et advocat, habitant de la dite ville ", du décret qu'il a obtenu sur " une maison de feu Grégoire Contanson, messager,.... Qui se trouve dans le plan et dessein de la maison du dit collège " (1647).

- Vente par Jean Contanson à " Mre Pierre-Baptiste de Joubert, scindic général du pays du Languedoc ", d'une maison située " sixain Saincte-Foy, isle de l'EscolIe Mage " (1652) ; " le dit sr Joubert ne faisoit que prêter le nom au dit collège ".

- Vente aux Jésuites, par Jean Angles, " cy-devant huissier en la Cour du Petit-Scel ", de " la moitié de la maison proche de la chapelle de Notre-Dame " (1656).

- " Achapt de la maison de Mre [Jean] Desparc, [faiseur de cordons] " (1679). Liasse contenant " les différentes quittances des sommes payées par les R. P. Jésuites à raison de l'acquisition qu'ils ont faite de Jean Esparc, d'une maison joignant l'église des dits R. P.... Cette maison est occupée par les classes du collège ". Papiers de famille divers : " Mathieu Fabré, précepteur de la jeunesse, habitant du dit Montpellier " ; " la chappelle de Notre-Dame de l'église du collège [des RR. PP. Jésuites] " ; " Jean Desparc, marchand brodeur " (1653, etc.).

- Vente aux Jésuites, par César Myot, ci-devant commis au greffe de la Chambre des Comptes, d'une maison confrontant le collège (1685).

- Procédure " pour le scindic des Révérendz Pères Jésuites de Montpelier, contre les consuls majours de la dite ville " ; arrêt de la Cour des Comptes, Aides et Finances, déclarant " immunes de cotisations " les maisons Desparc, Myot, etc., " acquises pour la construction du collège " (1691).

" Infeudation d'un angle de la rue du Petit-Sceau " (1675) ; " Arrest du Conseil d'Estat [et lettres patentes], portant don [de la maison] du Petit-Sceau, cour [en dépendant] et ruelle, [qui la sépare d'avec le dit collège] " (1680) ; enregistrements (1681).

- Boutiques voûtées, sur l'Esplanade (1729-1754).

- Four, dans la Vieille Aiguillerie (1691).

- Métairie, à Puech-Villa (1733) ; " compoix du domaine de Sainte-Cécile " ; terres diverses, au tènement de Malbosc.

- Chapellenie de Saint-Cléophas : sa fondation, en 1506, dans l'église Saint-Firmin de Montpellier ; " rémission de la [dite] chapelle,... Par Mr de Montaigne, patron, en faveur du collège de Montpellier " ; " titre d'union ", par l'évêque de Montpellier, et " mise de possession " (1651).

- Métairie de Montaigne, à Puech-Villa.

- " Mr Me Etienne de Montaigne, seigneur de Reaulieu, conseiller du Roy, juge et magistrat en la sénéchaussée, gouvernement et siège présidial de Montpellier, patron et nominateur de la chapellenie de Saint-Cléophas... ".

- " Mr Me Jean Saporta, conseiller et procureur du Roy au Bureau des Finances du dit Montpellier " (1661).

- Chapellenies de Saint-Marc, dans l'église Saint-Nicolas de Montpellier (1378-1647).

- Rente due par le chapitre cathédral de Montpellier, aux Jésuites, comme héritiers de Pierre Fourès jeune, bourgeois de Montpellier ; procédures ; intérêts à 4 % et à 5 %.

- " Jean de Saporta, docteur régent et vice-chancelier en l'Université de Médecine de la présent ville de Montpellier " (1598).

- Testament de Jean Delon, chevalier, conseiller du Roy, trésorier général grand voyer de France en la généralité de Montpellier, cytoyen de Béziers : " tous les ans,... Remètre le quart de mes biens et rentes aux mains des recteurs des collèges des Jésuittes,.... Pour le quart des revenus estre employé à perpétuité aux mariages des pauvres filles des villes de Béziers et Montpellier " (1692).

- " Différentes quittances fournies aux R. P. Jésuites, pour les 50 livres qu'ils ont baillées aux pauvres filles, lors de leurs mariages, suivant l'intention de Mr Delon " (1701-1716).

- Propriétaires divers du Mas d'Encivade, du XIVe au XVIIe siècle. Inventaires d'actes (1343-1634).

- " Testament de noble Jean de Teinturier, seigneur de Montmaur, habitant de Montpellier " (1535). 

- " Testament de noble Jean de Teinturier fils " (1574).

- " Simon de Goujon de Teinturier, gentilhomme de la Chambre du Roy, sr de Montmaur et de Saint-Victor,... Héritier bien tenant de feu noble Jean de Teinturier, sr de Montmaur " (1583).

- " Pension deue à l'Hôpital Saint-Éloy, sur les biens de Jean Teincturier " (1535, 1574 et 1583).

- " Partage et division des biens qui ont appartenu à feu noble Jean Tinturier, sieur de Montmaur père " (1597) ; " Jean de Tinturier filz ", décédé en 1579 ; " Aymar de Calvisson, sieur et baron de Saint-Auban " ; " Simond de Gouzon, seigneur de Saint-Vitour ; nombreuses maisons à Montpellier, la seigneurie de Montmaur, la Colombière, la mettérie appellée de Sivade" ; biens à Marsillargues, à Saint-Laurent-d'Aigouze, à Aiguesmortes, à Peccais, à Pérols et à Carnon.

- Transaction entre " Messire Aymar de Calvisson, seigneur et baron de Saint-Auban, Ornezon, Montmaur et autres places ", et " noble Jean de Nougarède, seigneur de Fressac, pour raison du Mas d'En Civade, les moulins dits des Guillens, assis dans le terroir de Lattes et Castelnau ", etc., le dit seigneur de Saint-Auban, neveu de " Jean de Teinturier " (1608).

- " Dame Anne de Flajac, vefve à feu Messire Gillibert de Calvisson, sieur et baron de Saint-Auban, et à présant expouze de Messire Jean de Berin [ ? ], compte de Serres, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roy et maistre de camp d'un régiment entretenu pour son service " (1636).

- " Messire François de Rochemore, chevalier, conseiller du Roy en ses conseils et premier prézidant en la Courdes Comptes, Aydes et Finances de la présent ville de Montpellier " (1636).

- Arrentements divers du domaine d'Encivade (1636,1637 et 1647).

- Compoix (1480, etc.).

- " Terres de la succession de M. Aymard de Calvisson ".

- " Adjudication de décret.... En faveur de Sr Cathelan, contre les héritiers de Mre Aymard de Calvisson " (1630) : terres situées aux tènements des Crémats, de la Calade et de la Paissière Plombade.

- " Aymard et Gilbert de Calvisson, sieurs et barons de Saint-Auban, père et fils ; dame Louise de Montrabel, vefve du dit Aymard "

- " Dame Anne de Flajac ".

- " Jean de Gouson, sieur de Montmaur ".

- " Second décret obtenu par Catalan., sur.... Deux terres ayant appartenu aux héritiers de M. Aimard de Calvisson, situées au terroir de Lattes, faisant partie de la mettairie appelée d'Ensivade " (1637).

- Acquisition du domaine d'Encivade, par les Jésuites de Montpellier, de " Messire François de Rochemore, conseiller du Roy, président et juge-mage en la sénéchaussée siège présidial de Beaucaire et Nîmes " (1649).

- Compoix des " R. P. Jésuites, ci-devant de Messire de Calvisson, chevalier de l'ordre du Roy, baron de Saint-Auban, Montmaur, Boutonnet et autres places " : le Mas d'Encivade, terres diverses à la Calade, à la Paissière Plombade, etc.

- Demande de rachat du dit domaine, par M. de Rochemore ; transaction pour la plus value du mas (1650-1653).

- Réparations (1654).

- " Payements faits par les R P. Jésuites, à la décharge de M. de Rochemore, mari de la dame de Calvisson, sur le prix du Mas d'Ensivade ou sur la plus value de la dite mettairie ".

- Saisie du Mas d'Encivade, à la requête de Delphine de Santoul, veuve de Me Louis Borrilhon, avocat de Gignac, " faute de paiement de 2000 livres, deues sur les biens de Teinteurier " (1655).

- Biens, à Montpellier et à Lattes, de Laurent Catalan, maître apothicaire de Montpellier, décédé en 1647 ; de sa femme Éléonore de Burgues, et de leur fille Françoise de Catalan, épouse de Pierre Serre, marchand.

- " Mettérye située au terroir du dit Montpellier, tènement appelle Gabian ".

- " Terres de Lattes, autresfois du Mas d'Ensivade ".

- " Décret du Mas d'Ensivade et terres de Catalan,... Pour le collège, qui fut le dernier enchérisseur... " (1656).

- " Cession, [par Éléonore de Burgues. Aux Jésuites], de deux terres au Mas d'En Sivade,.... Décrétées sur M. de Tinturier " (1660).

- Procédures, par les consuls de Montpellier, patrons et administrateurs de l'Hôpital Saint-Éloy, et par le syndic du dit hôpital, à l'effet d'obtenir le " payement du légat et pention contenue au testament de feu Jean de Teinturier, du 25e de novembre 1535 ", et assise sur les biens du dit Teinturier ; les dites procédures, contre M. de Rochemore, juge-mage en la sénéchaussée et siège présidial de Nîmes (1639-1670) ; contre "dame Anne de Flajac, vefve en premières nopces de feu Messire Gilibert de Calvisson, sieur et baron de St-Auban, et à présent femme de Messire Jean de Béon [ ? ] comte de Serres" (1639-1651) ; contre Jean de Gouzon, sieur de Montmaur et de Boutonnet ; contre Louis de Calvisson, Henry de Calvisson, Louise de Montravel (veuve d'Aymar de Calvisson), "Françoise de Cathelan", etc.

- Saisie de la métairie d'Encivade (1647).

- Procédure du syndic du dit hôpital, contre les Jésuites du collège royal, à l'effet d'obtenir le paiement de la dite pension, consistant en 27 septiers de blé, un muid de vin et 20 livres d'argent.

- Les Jésuites condamnés au paiement de la dite pension et des arrérages (1664, 1665 et 1670).

- Transaction (1675).

- " Extinction de la rente annuelle de 130 livres, due par le collège royal de Montpellier à l'Hôpital Saint-Éloy, affectée sur le domaine d'En Sivade ; moyennant 2600 livres " (1772).

- Prix du blé et du vin rouge, de 1621 à 1654.

" Demande formée au Parlement [de Toulouse], par le sindic des pauvres de l'Hôpital Saint-Éloy, contre les héritiers de Laurens Cathalan, en payement de la pension afectée sur les biens de M. de Tinturié, comme ayant le dit Cathalan décretté deux terres du st Tinturié.... Ces deux terres ont été cédées aux R. P. Jésuites... ".

" Procès au Parlement [de Toulouse] entre le sindic des R. P. Jésuites, contre demoiselle Eléonord de Burgues, veuve du st Catalan, et Françoise Cathalan, fille, à raison de deux terres, décrétées par le dit Catalan sur les héritiers de M. de Tinturier, dépendant du Mas d'Ensivade, lesquelles ont esté adjugées aux dits R. P. Jésuites par autre décret& "

" Production de la demoiselle Burgues, veuve de Catalan,... Décrétiste de plusieurs terres du dit sr de Saint-Auban, dépendant du Mas d'Ensivade, contre le sindic des R. P. Jésuites, cessionnaires de l'hôpital Saint-Éloy des arrérages de la pension de 33 cétiers bled, un muid de vin et 20 livres d'argent, due et assignée sur tous les biens de Jean Tinturié..."

- " Vérifications de l'état du domaine à la rentrée des fermiers " (1633-1655)

- " Différends baux d'affermé " (1651-1745).

- Difficultés avec certains fermiers (1679-1680).

- Près, foins, arbres (1665-1754).

- Tailles.

Pièces diverses de procédures (mss.).

- " Différends titres et, mémoires, qui établissent la faculté d'arroser, par la rivière du Lez, les preds du dit mas, à toutes [heures] du jour, sans restriction ".

- " Différends mémoires et écritures pour les Jésuites, contre le chapitre Saint-Sauveur et Mrs les propriétaires des près de Lattes, à raison de l'arrosage des preds du Mas d'Ensivade ".

- " Arpantement des preds azagans de la mettérie ou château d'Ensivade " (1739) ; total des dits près : " 31482 arpans, ce qui fait cinquante-deux cartairades septante dextres et demy ".

- " Le syndic des propriétaires des preds de Lattes, qui s'arrozent par la Peyssière Plombade&contre le sindic du chapitre de l'esglize cathédrale de Saint-Pierre, le sindic du chapitre collégial de Saint-Sauveur, et le sindic des Révérands Pères Jésuites de la présent ville ".

- " Factum pour le syndic du collège des Pères Jésuites de ceste ville, propriétaire de la métairie de Civade, défendeur et demendeur, contre le syndic de certains propriétaires des près de Lattes, demendeur et défendeur..."

- " Mémoires pour les Pères Jésuites du collège de ceste ville...." ; bail à nouvel acapte de la Condomine, par le Roi de Majorque, en " 1242 " ; etc.

- " Précis des titres et des raisons, qu'ont les propriétaires du Mas de Civade, d'arroser tous les prés de cette condamine, par tous les canaux qui l'entouren t".

Factum divers (imprimés) contre les Jésuites :

- " Factum pour le sindic des propriétaires des prez de Lattes qui s'arrosent par la Peissière Plombade, suppliant. Contre les syndics des Révérends Pères Jésuites, de l'église collégiale Saint-Sauveur et de l'église cathédralle Saint-Pierre de Montpelier, assignés et deffendeurs " ;

- " Continuation de factum en réplique. Pour le syndic des propriétaires des près de la Peissière Plombade, au terroir de Lattes. Contre le syndic des RR. PP. Jésuites du Collège Royal de Montpelier " ;

- " Adition sommaire au factum du syndic des propriétaires des prez de Lattes, s'arrousant par la Peyssière Plombade " ;

- " Instruction nouvelle. Pour le syndic des propriétaires des près de Lattes, qui s'arrousent par la Peyssière Plombade, demandeur et défendeur... ".

Nouvel acapte de " 1243 " ; vente faite par le Roi de Majorque au cardinal Imbert (1343, 1345) ; actes divers invoqués par les parties.

Deux factum (imprimés) en nombre pour les Jésuites :

- " Factum, pour le syndic du collège royal des Pères Jésuittes de cette ville, propriétaire de la métairie de Civade, deffendeur et demandeur. Contre le syndic des propriétaires des prez de Lattes, demandeur et deffendeur, le chapitre cathédrale de S. Pierre et le chapitre collégial de Saint-Sauveur, appelles en l'instance " ;

- " Continuation de factum en réplique. Pour le syndic des Pères Jésuites du colège de cette ville, propriétaires de la métairie de Civade du terroir de Lattes. Contre le syndic des propriétaires des prez dudit Lattes scitués au-dessous de la Pessière Plombade ".

Nouvel acapt baillé, en " 1243 ", " de la part du Roy de Maillorque, au nommé Estienne Civade, marchand de Montpelier, d'une grande condamine, située dans le territoire de Lattes, confrontant la rivière du Lez... " ; actes divers (1307, 1343,1510, etc.).

- " Dépaissance prétendue par la communauté de Lattes dans le domaine d'Encivade "

- " Mémoires, consultations et autres pièces pour les Jésuites... Suivant les tittres de la communauté de Lattes, il n'y a nulle difficulté que cette communauté étoit en droit de jouir de la vaine pâture dans les possessions des Pères Jésuites de Montpellier, jusques à la délibération des États de Languedoc, du 15 décembre 1636, et arrêt du Conseil, du 26 septembre 1637, qui homologue cette délibération ".

- " Dépens exposés par la dite communauté [de Lattes] au procès contre Madame la Marquise de Graves, au sujet de l'arrosage des preds de la Paissière des Marchands " ; " dans lequel département les R. P. furent compris,... Sans qu'ils eussent intérest dans cette affaire ", attendu que " leurs preds s'arozent par le moyen de la Peissière appellée la Plombade. " Pièces diverses de procédures (mss.). Facturas divers (imprimés) : - " Factum pour Messire Jean de Mariotte, chevalier, conseiller du Roy, président en la Cour [des Comptes, Aides et Finances de Montpellier], sindic des propriétaires des prez du terroir de Lattes, qui s'arrousent par la peyssière apellée des Marchands... ", contre le syndic des Jésuites ;

- " Nouvelle instruction, pour le syndic de Mrs. Les propriétaires des preds de Lattes, des tènemens de Courrège, Portevinouse, Laclède et Tournefort, qui s'arrosent par la Payssière dite des Marchans. Contre dame Diane de Solas, veuve de M. le Marquis de Graves " ; " Continuation de factum, pour dame Diane de Solas, marquise du même lieu, veuve de Messire Philippes, marquis de Graves. Contre Monsieur le président de Mariotte et autres syndics des propriétaires des prairies des quatre tènemens appeliez Courrège, Portevinouse, Laclède et Tournefort ".

- Reconnaissances féodales à l'Évêque de Maguelone, par Isar Teinturier jeune (1421) et Michel Teinturier (1475).

- Acquisition par les Jésuites de Montpellier (1670).

- Aveu et dénombrement rendus à l'Évêque de Montpellier, par " Jean Montréal, sindic du collège royal de la Compagnie de Jésus dans Montpellier " (1673) : " le dit collège est conseigneur, dans toutte l'étendue de la dite seigneurie, pour la quatrième partie, par indivis, avec le dit sr marquis d'Anduze, pour son quart, et le seigneur évêque, pour la moitié " ; droits de justice, naufrage, pêche, chasse des oiseaux, péage, etc. ; albergue due au dit évêque.

- " Arrentement des droits de pêche du Carnon " (1743, etc.).

Métairie, avec vignes (muscat, etc.), située au tènement de la Gaze, ayant appartenu à Jean Domergue, maire de la ville de Frontignan, vendue aux Jésuites (1717) par " noble Jean-Guillaume d'Almeras, fils de feu noble Antoine-Henry Dalmeras, seigneur de Mirevaux " ; baillée à locaterie perpétuelle à François Dardeliès, garde d'artillerie de la ville de Cette (1735).

- Compoix de Rostang de Villeneuve et de sa femme (1458) ; bail à nouvel acapt par la Veuve de Rostang de Villeneuve (1479) ; propriétaires divers (XVIe et XVIIe siècles).

- " Contrat d'achapt [de la maison et] des terres de Vallabrègues, par le collège de Montpellier... De hautz et puissantz seigneurs Messires Anthoine et Jacques-Victor de Clermont-Vertilhac, comptes du dit lieu, père et filz, et de dame Anne de Pestelz, espouze du dit Messire Anthoine de Clermont, et mère du dit Messire Jacques-Victor " (1649) : " tous et chascuns les biens que les dits seigneur et dame de Clermont ont, et leur appartiennent, dans la ville, isle, terroir et mandemant de Valabrègues, en Languedoc,... Concistanten maison, domaine, preds, terres, vignes, rentes, censives et autres quelconques " ; origine des dits biens.

- Plans des terres des Jésuites à Vallabrègues (1687-1749) ; " quartier de Soubrès " ; " terroir de Saint-Pierre-de-Mésouargues ", etc. " Isle de Saint-Pierre-de-Mézouargues, ditte de Soubres ".

- Prêts d'argent, par les Jésuites, à la communauté de Vallabrègues.

- " Terres de Valebrègues ruynées par le Rosne ".

- " Terre inféaudée au dit Fabre ". " Crément, terre et isle du contènement de cinquante saulmées ou environ, assiz sur et dans la rivière du Rosne, entre les lieux d'Aramon et Valabrègues ".

- " Par les anciens titres de la dite communauté de Valabrègue, il y a un certain droict, appelle communément du nom de déguissement, estably en faveur des habitans du dit lieu de Valabrègue, à la faveur duquel ils reprennent leurs terres et possessions, lorsqu'elles ont été couvertes et inondées par les rivières du Rosne et du Gardon, lorsqu'elles viennent à estre découvertes, ce qu'on appelle aussi du nom de crémant ".

- Arrêt maintenant les habitants de Vallabrègues dans la possession des îles et créments, " advenantz par les irruptions des rivières de Rosne et Gardon " (1618) : " Arrest donné par la cour de parlement de Tholose, sur la costume localle, confirmant le déguisement et plantement des bornes. Pour le scindic des consulz de Valabrègue. Contre M. le Procureur général et Jean Fabre, apoticaire de Nysmes ". " Par le dit arrest de 1618, cette inféodation, [faite à Jean Fabre par les commissaires du Roi], fut cassée, comme contraire à la faculté et au droict de déguissement acquis aux habitans du dit Valabrègue ".

- Terres inondées par le Rhône ; " alluvions dans le terroir de Valabrègues ".

- " Usurpation, faite par le sieur de Monfrin, de cinquante saumées cinq éminées terre, appartenant au sieur des Aubers ".

- Factums (imprimés) et pièces diverses de procédures (mss.).

Pièces diverses de procédures.

- " Le terroir de la dite communauté de Valabrègue estant exposé au ravage et innondation des eaux, la rivière du Rosne l'auroit démoly, ensemble le terroir de la ville de Montfrin qui est joignant, et rendu en tel estât que les habitans des dites villes ne peuvent cultiver leur fonds.... Mre Hector de Montenar, marquis du dit Montfrin, homme puissant, despuis quelques années se serait rendu occupateur de quantité des biens revenus en nature, au prétexte qu'il n'y a aucunes bornes plantées... " (1667).

- Procès que les habitants de Vallabrègues " ont, depuis plus de trente ans, contre le sieur marquis de Monfrein, et quelques autres particuliers, qui jouissent de plusieurs terres qui appartiennent aux dits habitans,  procès qui est actuellement pendant au Conseil en règlement de juges, depuis plus de trèze années " (1679).

- Nomination d'experts pour le " plantement des bornes des terroirs de Monfrein et de Valebrègues " (1679).

- Emprunt de la communauté pour faire face aux frais du procès (1679).

Pièces diverses de procédures.

- Transaction entre la communauté de Vallabrègues et la communauté de Théziers (1445).

- Vérification, par experts, de ladite transaction de 1445, " produite par les dits consuls de Valabrègues et impugnée de faux par le dit sieur de Monfrin ".

" Mes Adam et Castan, notaires de Montpellier, experts " (1687-1688). - Jugement de l'Intendant, déclarant "la dite transaction bonne et valable" (1688). - François de Montenard, héritier d'Hector de Montenard (1689). - Mémoire (impr.) pour "Messire François de Montenard, chevalier, marquis de Montfrin, séneschal de Beaucaire et Nismes", appelant "contre les consuls el habitans de Valabrègue" (1692).

Pièces diverses de procédures.

- " Le Révérend Père Sanguinède, procureur du collège des Jésuites [de Montpellier],... Le dit collège ayant intérêt aux affaires de la communauté de Valabrègue,.... A esté nommé, par délibération de la dite communauté, pour la poursuitte du procès qu'elle a contre le sieur marquis de Monfrin et autres parties intéressées, pour raison d/. Es bornes et limittes du terroir de la dite communauté " (1709).

Pièces diverses de procédures.

- " Le père du sieur partie adverse ayant usurpé un tènement considérable sur les habitans de Vallabrègues, qui donne cinq ou six mille livres de rente, il n'y a point de chicanne, que tant lui que son fils n'aient mis en usage pour se perpétuer dans cette usurpation et frustrer la communauté de Vallabrègues de son juste droit " (1710).

- " Transaction du 22 septembre 1445. Passée entre les habitants de Valabrègues et de Théziès, pour le règlement des limites de leurs terroirs " : expertise de l'authenticité de la dite transaction, par Pierre Pratviel et François Milhet, tous les deux, conseillers du Roi, commissaires aux inventaires, notaires royaux et apostoliques à Toulouse ; " Guillaume Thomas, avocat en la cour et ancien capitoul de Toulouse, tiers expert " ; " réflections qui peuvent servir à faire voir le ridicule de la relation du Sr Milhet " ; autres observations au sujet des conclusions des experts.

Pièces diverses de procédures.

- " Cinquante sommées de terre, cédées par la communauté de Vallabrègue à Mr le Marquis de Monfrin par les articles passez le quinzième juin 1714 " ; droit de justice, sur les dites cinquante sommées, cédé au dit marquis de Montfrin par " le marquis de Lenoncourt d'Aramon, seigneur de Vallabrègue ", et " le marquis d'Aramon, son neveu, aussi seigneur de Vallabrègue ", qui reçoivent, en compensation, " soixante somées de terre... En un seul corps, au quartier appelle des Agasses..." (1721).

Pièces diverses de procédures (s. d.).

- Transaction avec " noble Guilhaume de Poytiers, chevallier, seigneur de Saint-Vallier, Aramon, Vallabrègue et autres lieux ", au sujet des privilèges des habitants de Vallabrègues (1541).

Inventaire produit au procès qui précède, " pour la communauté de Valabrègues, contre Mr de Monfrin ". " Rub[r]ica instrumentorum et certarum script (urarum) presentis loci Volobrice et ecclesie ejusdem", autrement intitulé : "Repertorium instrumentorum ecclesie Volobrice". " L'an mil CCCC LXI,... Fonc délibérat per los srs scindics, nobles e borgezes, e per los obriers, que hom fezes un repertori dels instrument que sont en l'obra, afin de saber quamtes sont ne que contenen, per nos en ajudar au bezonh, et aussi per plus leugieyrament atrobar, quant mestier sera, et fonc donada la cargo de los inventariar e designar à me Vincens Guay, habitant del dit luoc ".

Vallabrègues et Montfrin, péages de Gomps, de Beaucaire et de Tarascon. " la Malautieyra ", " l'Espital paure ", " la Caritat ", fonctions municipales, dîmes, reconnaissances des emphitéotes aux " obriers e rectors de l'obra de la glieysa de Sant-Andrieu de Volobrega ", reconnaissances " als obriers coma rectors de la candela de la Maire de Dieu ", " légat fach au bassin de las armas de Purgatori de Volabrega ", délimitations et plantements de bornes entre Vallabrègues et Théziers, chasse, tailles, dépaissance, etc.

- Terres dévastées par le Rhône, remplacées par la communauté (1679, 1705, etc.).

- " Terres que Mr le marquis de Montfrin avoit délaissé à la communauté de Vallabrègues, suivant les conventions passées avec luy en 1715, pour être les dites terres distribuées aux dits habitants ".

- " Déguisement demandé par les dits Jésuites, sur trois terres, [sises au tènement dit] en Roubine, ayant appartenu à Rostang de Villeneuve, lors du compoix de 1458 " (1747-1749).

" Compte que rend à Messieurs les administrateurs du collège royal de Montpellier, le sieur Léonard-Estienne Baude, trésorier du dit collège, de la recette et dépense qu'il a faitte des revenus d'icellui... ".

" Léonard-Estienne Baude, receveur du dit collège ".

- " Léonard-Etienne Baude, notaire, receveur du dit collège ".

- " Collège national de Montpellier " (1791-92).