Le fonds des familles Godard et Chevallier est structuré en deux parties : Archives personnelles et familiales (261 J 1-19) et Archives domaniales (261 J 20-21).
La première partie, Archives personnelles et familiales (261 J 1-19), rassemble les archives de la famille Godard, originaire de Lorraine, et de ses familles alliées (familles Crès, Journet, Daniel, Chambournier et Chevallier). Sont conservées pour chaque famille, selon un classement par génération, puis par couple, des archives...
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Le fonds des familles Godard et Chevallier est structuré en deux parties : Archives personnelles et familiales (261 J 1-19) et Archives domaniales (261 J 20-21).
La première partie, Archives personnelles et familiales (261 J 1-19), rassemble les archives de la famille Godard, originaire de Lorraine, et de ses familles alliées (familles Crès, Journet, Daniel, Chambournier et Chevallier). Sont conservées pour chaque famille, selon un classement par génération, puis par couple, des archives personnelles et professionnelles.
L'histoire et la généalogie de ces familles a été retracée partiellement par Odile Godard, donatrice du fonds et descendante des familles, dans une publication éditée à compte d'auteur en 2014 (261 J 1) et rédigée en s'appuyant notamment sur les archives du présent fonds.
Le premier membre de la famille Godard à mener une carrière militaire est Désiré Godard (1839-1927), lieutenant au 99e régiment d'infanterie de ligne, puis capitaine de la 15e compagnie du Corps franc des Vosges. Ses archives permettent de documenter la Guerre de 1870-1871, grâce à des feuilles de route et missives conservées (261 J 3). Son fils Gustave Godard (1874-1966) sert quant à lui dans la marine, en tant que capitaine de vaisseau. Présent en Chine en 1901, il participe ensuite au débarquement de Casablanca en 1908, puis protège les intérêts français à Shanghaï lors du soulèvement de 1927. Décorations, photographies et cartes postales illustrent ainsi la politique coloniale de la France au tournant des XIXe et XXe siècles (261 J 5). Le frère de Gustave Godard, Félix Godard (1876-1915), intervient quant à lui dès 1906 au Tchad, où il meurt en 1915 : sa feuille de route est conservée dans le fonds (261 J 4). Jacques Godard, fils ainé de Gustave, est quant à lui mobilisé en 1939 : sa correspondance quotidienne avec son épouse jusqu'en 1940 relate le quotidien d'un soldat de la Drôle de guerre (261 J 7).
Loin des zones de conflits, les familles alliées à la famille Godard sont implantées essentiellement dans le Gard.
La famille Crès s'établit à Lasalle dès le milieu du XIXe siècle, autour d'une filature de soie qui fait la fortune de la famille pendant deux générations : Jean-Louis Crès, puis sa fille Marie Crès (1874-1948) y assurent les travaux de modernisation nécessaires, avant la vente de l'usine en 1960. L'implication de la famille dans la vie paroissiale est également bien documentée, notamment la contribution financière de la famille pour assurer le maintien d'une école libre catholique au sein du village de 1903 à 1939 (261 J 9).
La famille Journet est quant à elle originaire de Valleraugue, où elle vit de ses propriétés (261 J 11).
La famille Chambournier est implantée à Nîmes. Parmi ses archives, peut être particulièrement signalé un traité d'arithmétique de Marguerite Sanier, élève de monsieur Achard, instituteur des frères des écoles chrétiennes de Nîmes en 1810 (261 J 12). La principale source de revenus de la famille semble être la gestion d'immeubles de location à Nîmes (267 J 13). Cette activité de gestion est bien documentée sur plusieurs générations, tant pour une maison de la rue d'Aquitaine (267 J 13), que pour une maison située rue nationale (264 J 15). La famille Crès investit quant à elle dans un immeuble de rapport à Tunis, qu'elle gère à distance pendant les années 1920 (261 J 16).
La seconde partie, Archives domaniales (261 J 20-21), est constituée de quatre articles. Le premier (261 J 20) concerne la gestion d'un immeuble de rapport de la rue de l'Agan, situé 3, rue nationale, à Nîmes, propriété des familles Journet et Godard aux XIXe et XXe siècles. Le second (261 J 21) concerne un immeuble d'habitation appartenant à la famille Crès, situées à Tunis (Tunisie), avec des pièces comptables, de gestion et de travaux antérieurs à 1928. Le troisième (261 J 22) rassemble les archives d'une grande maison, située à Lasalle (Gard), vaste demeure vite agrandie et transformée en usine de filature en 1870. La gestion d'un canal d'arrosage voisin remontant au XVIIIe siècle, et un projet de construction de cinéma témoignent des projets des familles Crès et Godard. Enfin, le dernier article (261 J 23) concerne des possessions foncières au Castanet, relevant de la seigneurie de Sumène à la même époque.
Le fonds des familles Godard et Chevallier permet ainsi l'étude de plusieurs carrières militaires aux XIXe et XXe siècles et renseigne également sur la vie quotidienne de plusieurs familles languedociennes sur deux siècles.