Fonds de la famille Boudon de la Roquette 215 J

• Fonds de la famille Boudon de la Roquette

• Contexte

• Nom du producteur

  Famille Boudon de la Roquette

• Présentation du producteur

  Marc-Antoine Louis Désiré Boudon de La Roquette est né le 28 mai 1788 à Montberon (Haute-Garonne) dans une famille aristocratique originaire du Gévaudan. Il est le fils de Jean-Joseph Boudon de la Roquette, magistrat, et de Marie-Antoinette Puissech. Sous l'Empire, Jean-Joseph Boudon de la Roquette poursuit sa carrière de magistrat tandis que Marc-Antoine exerce les fonctions d'ingénieur du cadastre. De sensibilité politique modérée, la famille Boudon reste à l'écart des responsabilités...

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  Marc-Antoine Louis Désiré Boudon de La Roquette est né le 28 mai 1788 à Montberon (Haute-Garonne) dans une famille aristocratique originaire du Gévaudan. Il est le fils de Jean-Joseph Boudon de la Roquette, magistrat, et de Marie-Antoinette Puissech. Sous l'Empire, Jean-Joseph Boudon de la Roquette poursuit sa carrière de magistrat tandis que Marc-Antoine exerce les fonctions d'ingénieur du cadastre. De sensibilité politique modérée, la famille Boudon reste à l'écart des responsabilités administratives sous la Restauration ; Marc-Antoine exploite les terres familiales situées sur les rives de l'Hérault. La Révolution de Juillet marque un nouveau départ dans la carrière administrative et politique de Marc-Antoine Boudon de la Roquette qui devient conseiller et secrétaire préfectoral, jusqu'en 1841. Sa fidélité au nouveau régime est récompensée par la légion d'honneur en 1833. Alors qu'il avait suivi avec enthousiasme la Révolution de Juillet, Marc-Antoine est finalement déçu par le régime de Louis-Philippe considérant qu'il ne garantit pas les libertés promises en 1830. En 1841, il donne sa démission et se consacre exclusivement à ses activités de propriétaire et d'homme d'affaires.
  
  Membre de l'élite économique montpelliéraine, Marc-Antoine Boudon de la Roquette entretient des relations d'affaires avec plusieurs négociants, notamment son beau-frère Edmond Michel. Il complète ces activités par l'exploitation d'un important patrimoine immobilier et foncier dans l'Hérault. En 1823, il achète le domaine de Granoupiac (Saint-André-de-Sangonis) composé de terres et de bâtiments d'exploitation agricole ; agrandi par les terres voisines de Vissac en 1828, l'ensemble du domaine est revendu en 1833. Plusieurs propriétés sont progressivement acquises à Montpellier offrant d'importants revenus locatifs : deux maisons sur la place du Petit-Scel sont achetées en 1826, deux maisons et un jardin situés rue du Faubourg de Lattes, près de la place de la Comédie, sont acquis en 1843 (ils seront revendus par les descendants Boudon en 1922) ; vers 1843, Marc-Antoine Boudon possède également une maison près du pont Juvénal, et vers 1848, une autre maison près de l'Hôpital général. Ces propriétés permettent la location de nombreux appartements ainsi que des baux commerciaux (notamment le café « Renaissance » installé dans un local de la maison de la place de la Comédie). La source et les établissements thermaux de Balaruc, achetés par Marc-Antoine Boudon en 1834, constituent un investissement important, les bains de Balaruc connaissant un essor et une réputation grandissante au cours du XIXe siècle ; la propriété de Balaruc est finalement revendue par Émile Boudon de la Roquette.
  
  Marc-Antoine Boudon de la Roquette marié à Marie-Louise Caroline Michel en 1813, dont il a trois fils (Émile, né en 1816, avocat et propriétaire ; Félix, 1821-1842, surnuméraire de l'enregistrement ; Albert, 1834-1841) meurt le 3 janvier 1850, dans sa maison du Faubourg de Lattes.
  
  Marie Joseph Émile Boudon de la Roquette (né en 1816) est le fils aîné de Marc-Antoine ; il hérite des biens et affaires familiales en 1850. Après des études de droit à Paris, Émile exerce la profession d'avocat. Par son mariage en 1851 avec Gabrielle Joséphine Sorbier, il hérite du patrimoine de son beau-père dans la commune de Saint-Quentin-la-Poterie (Gard) composé notamment d'un domaine agricole qu'il fait exploiter ; vers 1860, il possède en outre une propriété dans le toulousain. Établi à Saint-Quentin, Émile Boudon s'intéresse à la vie politique et participe à des élections municipales sur une liste conservatrice. Notable montpelliérain, il est membre de la société philanthropique de la Grande loge. Sa fille Etiennette Marie Berthe épouse en 1881 Marie-Joseph Charles de Cabissole, juge au tribunal civil de Chambéry. Émile décède à Saint-Quentin avant 1877. Les Cabissole héritent du patrimoine des Boudon de la Roquette.

   

• Modalités d’entrées

  Achat Gilles Hassan (entrée n° 5300, 30 octobre 2012).

• Contenu et structure

• Présentation du contenu

  Le fonds Boudon de la Roquette se compose d'une part des archives familiales, privées et professionnelles du propriétaire, homme d'affaires et fonctionnaire Marc-Antoine Boudon de la Roquette (1788-1850) et de son fils Émile (né en 1816), avocat et propriétaire ; et d'autre part, des archives des domaines et propriétés ayant appartenu à la famille Boudon de la Roquette.

  Les archives familiales sont principalement composées des archives personnelles et professionnelles de Marc-Antoine Boudon...

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  Le fonds Boudon de la Roquette se compose d'une part des archives familiales, privées et professionnelles du propriétaire, homme d'affaires et fonctionnaire Marc-Antoine Boudon de la Roquette (1788-1850) et de son fils Émile (né en 1816), avocat et propriétaire ; et d'autre part, des archives des domaines et propriétés ayant appartenu à la famille Boudon de la Roquette.

  Les archives familiales sont principalement composées des archives personnelles et professionnelles de Marc-Antoine Boudon de la Roquette (215 J 1-4). Plusieurs documents relatifs à la gestion par Marc-Antoine des affaires familiales contiennent de précieuses informations biographiques et généalogiques sur les membres de la famille Boudon (215 J 1 : livre de raison, carnet de souvenirs et de notes, inventaire des papiers familiaux). La correspondance et la comptabilité privées et professionnelles (215 J 2-3) permettent d'entrer dans l'intimité familiale d'un propriétaire héraultais de la première moitié du XIXe siècle, d'entrevoir ses conditions de vie et de travail. Les activités administratives et politiques de Marc-Antoine Boudon de la Roquette, conseiller et secrétaire préfectoral sous la Monarchie de Juillet, sont illustrées par divers documents (215 J 5) : correspondance, notes personnelles, journaux, discours.

  Les archives personnelles de Marc-Antoine Boudon de la Roquette illustrent les activités privées, professionnelles et politiques d'un notable libéral montpelliérain sous la Restauration et la Monarchie de Juillet ; elles donnent notamment matière à des études sociologiques et politiques.

  Les archives personnelles et professionnelles d'Émile Boudon de la Roquette (215 J 5-7) sont moins riches que celles de son père Marc-Antoine puisqu'elles concernent essentiellement la comptabilité privée et domestique du couple Boudon de la Roquette (215 J 5-6). Quelques pièces éparses (listes électorales, documentation publicitaire, coupure de presse notamment) ont été rassemblées dans un même article (215 J 7).

  Enfin quelques pièces isolées (215 J 8) concernent Charles de Cabissole, un descendant de la famille Boudon de la Roquette, né vers 1920.

  Les archives des domaines et propriétés familiales (215 J 9-14) suivent un classement géographique. Parmi les propriétés héraultaises, les archives de l'établissement thermal de Balaruc (215 J 9) sont particulièrement intéressantes puisqu'elles témoignent de l'exploitation de la société et des bâtiments thermaux par les propriétaires successifs, depuis la Révolution jusqu'à la vente par Émile Boudon de la Roquette ; elles sont principalement composées de correspondance évoquant les relations des propriétaires avec leurs fermiers, les hommes d'affaires et les autorités administratives. Ces documents permettent de mieux connaître l'histoire des Bains de Balaruc à une époque où ils connaissent un important essor. Les archives des maisons et du jardin de la place de Comédie (215 J 10) évoquent le patrimoine familial montpelliérain des Boudon de la Roquette et leurs activités de propriétaires immobiliers. Couvrant une large période, de la Révolution à la moitié du XIXe siècle, elles contribuent à la connaissance d'un lieu bientôt emblématique de la ville de Montpellier. Les archives des domaines de Granoupiac (Saint-André-de-Sangonis) et de Saint-Quentin (Gard) illustrent les activités de propriétaires fonciers de Marc-Antoine et Émile Boudon de la Roquette, à travers des documents concernant l'exploitation et la gestion des terres et des bâtiments domaniaux (215 J 11-14).

   

• Mode de classement

  ARCHIVES DE FAMILLE (1819-1933) : 215 J 1-8.

  - Marc-Antoine Louis Désiré Boudon de la Roquette (1819-1857) : 215 J 1-4.

  - Marie Joseph Émile Boudon de la Roquette (1851-1867) : 215 J 5-7.

  - Charles de Cabissole (1932-1933) : 215 J 8.

  ARCHIVES DES DOMAINES ET PROPRIÉTÉS (an X-1864) : 215 J 9-14.

  - Hérault : établissement thermal de Balaruc, maisons et jardin de la place de la Comédie, domaine de Granoupiac (an X-1862) : 215 J 9-13.

  - Gard : domaine de Saint-Quentin (1852-1864) : 215 J 14.

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  ARCHIVES DE FAMILLE (1819-1933) : 215 J 1-8.

  - Marc-Antoine Louis Désiré Boudon de la Roquette (1819-1857) : 215 J 1-4.

  - Marie Joseph Émile Boudon de la Roquette (1851-1867) : 215 J 5-7.

  - Charles de Cabissole (1932-1933) : 215 J 8.

  ARCHIVES DES DOMAINES ET PROPRIÉTÉS (an X-1864) : 215 J 9-14.

  - Hérault : établissement thermal de Balaruc, maisons et jardin de la place de la Comédie, domaine de Granoupiac (an X-1862) : 215 J 9-13.

  - Gard : domaine de Saint-Quentin (1852-1864) : 215 J 14.

   

• Conditions d’accès et d’utilisation

• Modalités d’accès

  Fonds librement communicable.

• Instruments de recherche

  GIBERT (Nicolas), Fonds de la famille Boudon de la Roquette (an X - 1933) : répertoire numérique détaillé de la sous-série 215 J, Montpellier, Archives départementales de l'Hérault, 2013, 6 p., dact. (fichier Mnesys) ; .