Les minutes produites de 1620 à 1657 par Maître Jean Coulandre, notaire à Saint-André, conservées aux archives départementales de l'Hérault en sous-série 2 E 37 Notaires de Gignac, témoignent d'une activité notariale sur ce territoire dès le XVIIe siècle. En 1689, le pouvoir royal octroie à Maître Ignace Grimaille l'office de notaire à Saint-André, diocèse de Lodève. Ses minutes ne nous sont pas parvenues mais sa lettre de provision d'office, en date du 30 avril 1689, renseigne sur les...
...
Les minutes produites de 1620 à 1657 par Maître Jean Coulandre, notaire à Saint-André, conservées aux archives départementales de l'Hérault en sous-série 2 E 37 Notaires de Gignac, témoignent d'une activité notariale sur ce territoire dès le XVIIe siècle. En 1689, le pouvoir royal octroie à Maître Ignace Grimaille l'office de notaire à Saint-André, diocèse de Lodève. Ses minutes ne nous sont pas parvenues mais sa lettre de provision d'office, en date du 30 avril 1689, renseigne sur les conditions à remplir pour les postulants au notariat sous l'Ancien Régime. Âgé de 30 ans, Maître Ignace Grimaille a atteint l'âge minimal requis pour devenir notaire, fixé à 25 ans, et se déclare de confession catholique apostholique et romaine. Plusieurs habitants de la ville et viguerie de Gignac ont également témoigné dans des certificats de bonne vie et moeurs de la moralité de Maître Grimaille. Enfin, celui-ci s'est acquitté de la somme de 200 livres pour payer l'office de notaire convoité ainsi que de 21 livres pour régler le droit de marc d'or, une taxe insituée en 1578 et soumise à tous les acquéreurs d'office à titre de droit de serment.
L'installation d'une étude notariale pérenne remonte au XVIIIe siècle, lorsque Maître Pierre Curée commence à instruire à partir de 1726. Celui-ci cesse son exercice le 28 juillet 1766, puis son fils, Maître Pierre Curée lui succède. Il commence à instrumenter à partir du 28 janvier 1768. L'office est ensuite transmis par lettres patentes du 12 mai 1779 à Maître François Ducel. Ce dernier est reçu le 8 juin 1779. À la Révolution, la loi du 6 octobre 1791 portant nouvelle organisation du notariat abolit la vénalité et l'hérédité des offices et supprime les notaires royaux, apostoliques et seigneuriaux. Ceux-ci sont dès lors remplacés par un corps unique de notaires publics. Maître François Ducel est démissionnaire en 1817. Son successeur est Maître Étienne Joseph Peyre de Fabrègues, nommé par ordonnance le 14 mai 1817. Il prête serment au tribunal civil de Lodève le 28 mai 1817. L'office est repris par son fils, Maître Jean Joseph Antoine Paul Peyre de Fabrègues, à la date du 17 décembre 1853. À partir du 2 février 1861, Maître François Antoine Sélignac est nommé notaire à la résidence de Saint-André-de-Sangonis. Son successeur est Maître Jean Astruc, nommé au 21 août 1879. Ce dernier décède au cours de son exercice en mars 1883. Maître Gérard Calixte Élie Lignon, son remplaçant, ne sera nommé que le 5 avril 1884. L'office passe sous la responsabilité de Maître Alphonse Marie Louis Merlat à partir du 27 mai 1893, puis sous celle de Maître David Élie Benjamin Joseph Aguilhon, à la date du 27 janvier 1938. Maître Pierre Marius Maurice Guibal lui succède en 1951.