Le fonds de l'étude Lodève I, qui compte plus de 1000 registres, demeure l'un des plus importants fonds de minutes de notaires de l'Hérault. Son intérêt pour le médiéviste est encore accru par les quelques 250 registres qui intéressent le XVe siècle. Si l'on ajoute la centaine de minutiers que contient l'autre étude de Lodève (Lodève II, 2 E 40), l'historien imagine facilement le travail qui peut être fait sur cette période charnière. Malheureusement, les registres du XVe siècle avaient été...
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Le fonds de l'étude Lodève I, qui compte plus de 1000 registres, demeure l'un des plus importants fonds de minutes de notaires de l'Hérault. Son intérêt pour le médiéviste est encore accru par les quelques 250 registres qui intéressent le XVe siècle. Si l'on ajoute la centaine de minutiers que contient l'autre étude de Lodève (Lodève II, 2 E 40), l'historien imagine facilement le travail qui peut être fait sur cette période charnière. Malheureusement, les registres du XVe siècle avaient été réclamés à des fins de vérification, ainsi que tous les autres, vers 1750, par Gleize de la Blanque, juge-mage de Béziers. Ils furent, bien sûr, rendus à leurs propriétaires, mais, faute de connaissance paléographique suffisante, peut-être, avec une certaine fantaisie.
Il est aussi à noter, ici, comme d'ailleurs dans toutes les études de l'Hérault, combien l'acte notarié se raréfie au XVIIIe siècle pour redevenir fréquent au XIXe siècle avec l'accession de la paysannerie à la propriété.
Un dernier détail est encore à mentionner : Maître Hébrard avait découpé les reliures des registres qui avaient été faites dans d'anciennes grosses notariales. Un certain nombre de celles-ci avaient été analysées et classées par Maurice Oudot de Dainville. Son classement et ses analyses ont été respectés et ont été repris. Il est, en revanche, absolument certain que Maurice Oudot de Dainville n'avait pas vu toutes les reliures et qu'un grand nombre d'entres elles doivent encore se trouver, avec quelques milliers d'autres, provenant aussi d'anciens registres de notaires. Il a semblé plus utile de répertorier les registres seuls, qui pouvaient rendre de grands services immédiatement à la science historique et de laisser, provisoirement, ces reliures avec les autres pour les classer ultérieurement et ceci, d'autant plus qu'un grand nombre intéresse les diocèses de Castres et de Vabres.