Le fonds est constitué de 4 grandes parties : le service de la Poste, le télégraphe, le téléphone et les statistiques de ces services en 1936.
1) La première partie est constituée de documents relatifs au service de la poste. Parmi ceux-ci, nous conservons des dossiers de personnels (nominations, mutations, listes de présentation des facteurs par commune), des rapports annuels de fonctionnement, des dossiers concernant les différents relais et itinéraires de poste aux chevaux ainsi que le transport des dépêches avec le développement des liaisons ferroviaires. Enfin, une place importante est faite au fonctionnement des différents bureaux de poste. Le chercheur pourra trouver dans ces dossiers quantités d'informations relatives à la création des bureaux, aux horaires d'ouverture et de distribution, à la desserte des hameaux...
2) La seconde partie est consacrée au développement du réseau télégraphique. Le chercheur pourra y trouver un dossier relatif à la réglementation issue de la la loi du 28 juillet 1885. Les pièces les plus intéressantes sont les arrêtés préfectoraux autorisant la pose des circuits (1853-1864 et 1882-1908), avec leurs pièces de procédure.
Les dossiers de personnel et d'autres relatifs à l'établissement de lignes télégraphiques complètent cette partie. Enfin, il faut noter la conservation de documents de comptabilité, notamment des états mensuels des traitements dus aux fonctionnaires.
Tous ces documents sont concentrés entre le début des années 1850, date de la mise en place du télégraphe électrique et 1878, correspondant à la fusion de l'administration des Télégraphes avec celle de la Poste.
Les dossiers de personnel sont particulièrement abondants pour les années 1890, pour les candidats à un poste dans les télégraphes et les surnuméraires ; il s'agit en grande partie de dossiers de renseignements.
Les dossiers de communes sont constitués de délibérations des conseils municipaux sur la création de bureaux communaux.
3) Le fonds du téléphone, dépourvu de dossiers de personnel et pauvre en pièces comptables, est en revanche particulièrement riche en dossiers de construction de lignes. On distinguera les conventions et avenants d'une part, les arrêtés d'autorisation de pose de circuits d'autre part.
Ce n'est véritablement qu'avec la convention du 2 décembre 1901 entre le préfet de l'Hérault et le ministre du Commerce, de l'Industrie, de l'Agriculture, des Postes et Télégraphes relative à la constitution d'un réseau téléphonique départemental qu'est mise en oeuvre une politique à l'échelle départementale. Le fonds est ainsi pour une large part constitué par les conventions et avenants signés entre le préfet et le ministre qui déterminent les circuits (reliant une ville à une autre) et les réseaux (internes à une commune) à construire, ainsi que le montant des avances faites à l'Etat par le département. L'inventaire cite les villes concernées par les circuits interdépartementaux, ainsi que les circuits départementaux les plus importants ; n'est pas indiqué, en revanche, le nombre des circuits reliant des villes moins importantes et les réseaux.
Un second ensemble permet de suivre l'établissement des circuits et réseaux, particulièrement pour la période précédant la convention de 1901 -notons qu'on trouvera dans les attendus des premiers avenants à la convention de 1901 et dans les pièces de procédure des allusions à des conventions antérieures entre l'administration et des particuliers. Ce sont les arrêtés préfectoraux autorisant le directeur des Postes et Télégraphes à procéder à la construction des réseaux et de circuits téléphoniques, entre 1883 et 1915.
Les dossiers concernant les communes, de même que ceux concernant les lignes d'intérêt privé, comme dans le cas du télégraphe, sont moins fournis ; il s'agit pour l'essentiel de délibérations des conseils municipaux sur l'installation, la modification ou la suppression du service téléphonique dans les communes.
L'établissement de cabines téléphoniques dans les communes donne lieu à des délibérations des conseils municipaux, à une correspondance du préfet avec le directeur régional des Postes, les sous-préfets et les maires. Il est intéressant de noter la demande de l'association des maires de l'arrondissement de Montpellier-Lodève pour que l'Etat prenne en charge les frais de gestion de ces cabines téléphoniques.
Les dossiers de comptabilité sont rares. Ils concernent le remboursement des avances consenties par des particuliers, le versement par les communes des sommes dues au département et le versement des avances consenties par le département à l'Etat -il ne s'agit là que des pièces d'envoi récapitulatives des sommes engagées.
4) Nous disposons enfin, pour l'année 1936, pour chaque bureau de poste, de statistiques de trafic des services postal, télégraphique et téléphonique.