Péret est une commune située au centre du Département de l'Hérault, à proximité de Clermont-l'Hérault. Elle est drainée par plusieurs ruisseaux dont l'Argelas et les Costes. Le territoire dans lequel la commune s'inscrit est marqué par l'importance des zones forestières et la présence du site Natura 2000 "Le Salagou".

Les premières mentions archivistiques de Péret remontent au IXe siècle, dans un diplôme du roi de France, Charles II le Chauve. Il y est indiqué que le souverain « abandonne au profit de son vassal Adroarius les droits fiscaux qu'il percevait in villare Pered » (cité par Francis Silhol en 2011, dans Péret à travers les siècles). Toutefois, ce territoire est occupé depuis bien plus longtemps comme en atteste le village métallurgique de la Capitelle du Broum, site archéologique mis au jour au début des années 2000, qui révèle une présence humaine datant au moins de l'âge du cuivre (3000-2400 avant notre ère). Aux XIe et XIIe siècles on trouve également les mentions de "mansus Pered", "mansus de Peret" ou "Villa de Pereto", dans les archives de l'abbaye de Valmagne et dans le cartulaire de Gellone. Le prieuré de Péret est quant-à lui mentionné dans le rôle des dîmes des églises de Béziers en 1323 comme "Prior de Pereto".

A partir du Moyen Age, le clergé exerce le pouvoir seigneurial sur Péret. Le prieuré de Péret, bien que situé dans le diocèse de Béziers, dépend de l'abbaye Saint-Sauveur de Lodève. La chapelle Notre-Dame-des-Buis est fondée au XIe siècle et l'église Saint-Félix au XIIe siècle. Cette dernière est remaniée à plusieurs reprises, notamment au XVIIe siècle avec l'adjonction de quatre chapelles latérales. La confrérie des Pénitents blancs s'installe dans la communauté en 1677. Péret est l'une des 103 paroisses rattachées à l'évêché de Béziers au XVIIIe siècle. A cette époque, elle dépend de l'archiprêtré du Pouget. Dès le XIIIe siècle, des conflits récurrents l'opposent au seigneur voisin de Fontès au sujet du droit de pacage et au règlement des taxes et droits afférents. Un arrêt de la Cour des Aides de Montpellier en date de 1491 confirme les droits du seigneur de Fontès. A l'époque, la subsistance de la communauté est centrée sur la culture de céréales, de l'olive, et l'élevage. L'activité économique se diversifie au XVIIIe siècle avec l'apparition d'une petite industrie drapière qui se développe notamment avec le rattachement de Péret à la manufacture de Villeneuvette, par une ordonnance en date de 1729.

A partir de 1790, la commune est dotée d'un conseil municipal et de maires nommés et élus. Elle est située dans l'arrondissement de Béziers et rattachée au canton de Fontès en 1790. A la suppression de ce dernier par arrêté consulaire en date du 3 brumaire an X, elle est rattachée au canton de Montagnac ; puis à la suppression de ce dernier, en 2014, au canton de Mèze. A partir du XIXe siècle, la culture de la vigne prend le pas sur les autres cultures. Les crises multiples que connaît le secteur, notamment le ravage des vignes par le phylloxéra en 1875, incitent les producteurs à se regrouper : une distillerie est créée en 1916 et une cave coopérative construite en 1932. Par ailleurs, à partir des années 1930, l'exploitation des mines de baryte des Boussières se développe. Le minerai de baryte est utilisé dans la composition des peintures et l'industrie pharmaceutique. Le filon s'avérant n'être finalement qu'un agrégat de petites poches, l'exploitation est définitivement abandonnée dans les années 1960. L'essor économique lié à la viticulture permet à la commune d'engager des travaux publics concernant les bâtiments communaux (école, bureau télégraphique), l'adduction d'eau puis l'assainissement, la voirie urbaine et rurale, l'éclairage public puis l'électrification. Ces chantiers de modernisation des équipements du village se poursuivent jusqu'à nos jours.

Au XXe siècle, la commune de Péret est touchée par la guerre. De nombreux Pérétois sont morts au combat durant de la Première Guerre mondiale. Et lors de la Seconde guerre mondiale, la commune accueille des réfugiés. Le 4 mars 1939, Péret s'agrandit d'une parcelle de territoire distrait de celui de la commune de Fontès. La commune a connu une forte croissance démographique entre la fin du XVIIIe siècle et 1830, puis a vu sa population diminuer de moitié entre 1830 et la fin du XIXe siècle pour se stabiliser autour de 600 habitants au XXe siècle. Elle connaît de nouveau une forte croissance de population au XXIe siècle, et retrouve son niveau démographique de 1830, soit un peu plus de 1000 habitants, en 2020. Parmi ses habitants célèbres, on compte le général Jean-Pierre Pouget, lequel a entamé sa carrière militaire durant la Révolution, puis participé aux campagnes militaires de Napoléon Bonaparte qui le fera baron d'Empire.

Le fonds ancien comprend principalement les délibérations consulaires depuis 1770, deux compoix datant de 1620, ainsi qu'une collection d'actes paroissiaux depuis 1605 (années 1658-1667 lacunaires). Il contient également un registre de la confrérie de la charité (XVIIe-XVIIIe siècles), coté 197 EDT 20.

Le fonds moderne couvre l'ensemble des domaines d'intervention de la commune. Il comprend notamment les délibérations communales jusqu'en 1914. On notera également un inventaire des archives et objets mobiliers de 1957, conservé sous la cote 197 EDT 31, une enquête sur l'exode rural datant de 1956 et cotée 197 EDT 35, ainsi que des archives relatives aux organisations agricoles et viticoles (1907-1967) cotées 197 EDT 36.

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

Iconographie

Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

Archives privées

Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.

Archives notariales

Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

Bibliothèque des archives

Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

AMBERT Paul, LAROCHE Marie, GUENDON Jean-Louis. Données nouvelles concernant le plus vieil établissement métallurgique de France : le Capitelle du Broum (district minier de Cabrières-Péret, Hérault). In : Archéologie en Languedoc 2002, n° 26, pp. 45-53 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 3712)

BOUQUET Laurence, FIGUEROA-LARRE Valentina, LAROCHE Marie. Les Neuf-Bouches (district minier de Cabrières-Péret), la plus ancienne exploitation minière de cuivre de France : travaux récents, conséquences. In : Bulletin de la Société préhistorique française, janvier-mars 2006, tome 103, n° 1, pp. 143-159 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole)

CAZALIS DE FONDOUCE Paul. Cachettes de fondeur de Loupian, de la Boissière et de Bautarès-Péret. In : Mémoires de la Société archéologique de Montpellier 1899, deuxième série, tome 1, pp. 357-368 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1334)

MAIRIE DE FONTES. Nouvelle demande en délimitation de territoire introduite par la commune de Péret contre celle de Fontés : mémoire présenté à M. le préfet et à MM. les membres du Conseil général du département de l'Hérault. - Montpellier : Grollier, 1877, 16 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 8978)

OLIVE Christian. Une installation de pressurage en Lodévois à Péret (Hérault) et son abandon dans la seconde moitié du IIe s. après J.-C. In : Documents d'archéologie méridionale 1989, n° 12, pp. 223-244 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 3573)

OLIVE Christian. Les villae romanae à Le Pouget et Péret. In : Bulletin du GREC (Groupe de recherches et d'études du Clermontais), n° 29, juillet 1983, pp. 8-18 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150)

OLIVE Christian. Une villa gallo-romaine de hauteur à Péret (34). In : Bulletin du GREC (Groupe de recherches et d'études du Clermontais), n° 21, juillet 1981, pp. 6-10 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150)

SILHOL Francis. Pered... Péret : à travers les siècles. - Péret : Péret sports et loisirs, 2001, 155 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 6985)

THOMPSON Colette. Note sur la chapelle Notre-Dame-des-Buis. In : Bulletin du GREC (Groupe de recherches et d'études du Clermontais), n°152-153-154, 1er sem. 2009, pp. 65-66 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150)

THOMPSON Colette. Pouget un pérétois général d'Empire. In : Bulletin du GREC (Groupe de recherches et d'études du Clermontais) 2001, n° 101-102-103, pp. 49-57 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150)

TAURAND Paul. Trois anciennes églises du Clermontais. In : Bulletin du GREC (Groupe de recherches et d'études du Clermontais), 1er semestre 2014, n° 182-183-184, pp. 53-59 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150)