Les dossiers de ce fonds sont répartis en cinq parties :
- constitution, assemblées générales et conseil d'administration
- membres
- fonctionnement et activités
- direction générale des études et recherches (DGER) et services de la France combattante
- documentation, presse, photographies, objets.
La première partie "Constitution, assemblées générales et conseil d'administration (1944-1992)" (182 J 1) comprend les statuts et la déclaration de création de l'association, des dossiers sur les...
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Les dossiers de ce fonds sont répartis en cinq parties :
- constitution, assemblées générales et conseil d'administration
- membres
- fonctionnement et activités
- direction générale des études et recherches (DGER) et services de la France combattante
- documentation, presse, photographies, objets.
La première partie "Constitution, assemblées générales et conseil d'administration (1944-1992)" (182 J 1) comprend les statuts et la déclaration de création de l'association, des dossiers sur les réunions des assemblées générales et du conseil d'administration.
La deuxième partie "Membres (1944-1992)" (182 J 2-4, 19-20) rassemble les demandes d'admission et quelques listes de membres. Ce sont parmi les demandes d'admission acceptées que l'on retrouve les dossiers des résistants héraultais parmi les plus connus, entre autres Vincent Badie, Antonin et Jeanne Balmès, Louis Baron, Raymond Chauliac, Michel Chevalier, Marceau Gitard, Henri Glaser, Ferdinand Paloc, l'abbé Paul Parguel, Albin Tixador...
La troisième partie "Fonctionnement et activités (1944-2006)" (182 J 5-14, 21-22) est la plus importante. La vie de l'association est représentée dans des dossiers annuels qui rassemblent les documents qui concernent le fonctionnement de l'association (problème des locaux, subventions, congrès et repas annuels...), les membres (notamment au moment de leur décès et d'une remise de décoration), son rôle en matière de commémoration et de souvenir de la Résistance (cérémonies de la Madeleine par exemple). Les sections de Sète et du Gard sont évoquées. Enfin, certains dossiers sont le reflet de l'action de cette association pour soutenir les résistants ou leurs proches dans leurs démarches.
La quatrième partie "Direction générale des études et recherches (DGER) et services de la France combattante (1940-1945)" (182 J 15) ne concerne pas l'ANAR à proprement parler mais les services de la DGER.On y trouve des documents qui touchent à la mise en place et au fonctionnement de ses services (à signaler le rapport du 9 novembre 1944 du capitaine Delpech), aux agents des réseaux des Forces françaises combattantes, et aux missions exercées par ces services (essentiellement recherches de miliciens et collaborateurs, surveillance des résistants). Il est intéressant de noter que figurent dans cette partie des "manuels" utilisés par la résistance intérieure française. L'un d'entre eux est un "manuel" de résistance et de combat contre l'armée allemande pour la libération du territoire français. Admettant que "toute attaque alliée en France ou en Belgique devait réussir si elle était accompagnée d'une grande série d'attaques françaises à l'intérieur des lignes ennemies", il établit les instructions en matière de notes d'écoute, de liaisons et manutentions, de secrétariat et renseignements, de reconnaissance, d'hébergement et ravitaillement, de modalités pour éviter le recrutement ennemi et le noyautage, de cachettes, de contre-espionnage, de protection contre la police, de sabotages. L'autre "manuel" concerne le sabotage. Il faut également souligner la présence d'un manifeste et d'une déclaration en faveur du général Giraud ("Disciplinés, résolus, les 300 000 officiers, sous-officiers et soldats de l'armée secrète, qui attendent l'arme au pied que leur chef, le Général Giraud, leur donne l'ordre de l'action, lui renouvellent leur serment de fidélité").
La cinquième partie "Documentation, presse, photographies, objets (1945-1970)" (182 J 16-18) réunit des journaux de la presse résistante et le journal de l'ANAR, des publications concernant les atrocités nazies, le camp de concentration de Natzwiller-Struthof ou le témoignage d'un combattant, une partition d'un chant patriotique, l'insigne de l'ANAR et des pochettes vides de dossiers individuels de la Gestapo (saisies probablement à la Libération dans les locaux occupés par la Gestapo et réutilisées pour des raisons pratiques pour cause de pénurie de papier), un riche fonds de photographies (photographies diffusées par le ministère de la guerre révélant l'horreur des camps de concentration, photographies des manifestations de l'ANAR, de scènes et de défilés de la Libération, de commémorations, de corps de résistants exécutés...).