Depuis le Moyen Âge les commerçants s'étaient groupés pour défendre leurs intérêts communs et régler les conflits qui surgissaient entre eux. L'intéret porté par Colbert et ses successeurs aux questions économiques et notamment au développement de l'industrie et du commerce extérieur créa un climat favorable à la création de chambres. C'est le 15 janvier 1704 qu'un arrêt du Conseil du Roi "ordonne de quelle manière sera fait l'établissement de la Chambre particulière de Commerce dans la ville de Montpellier". Le rôle de la Chambre est ainsi défini : recevoir les propositions des marchands et négociants "sur ce qui leur paraîtrait le plus propre à faciliter et augmenter le commerce ou les plaintes de ce que peut y être contraire". La Révolution supprimera temporairement les Chambres mais elles renaîtront dès 1802 sous le consulat de Bonaparte et l'impulsion de Chaptal.

Le fonds comprend des registres d'actes divers : arrêts du Conseil, requêtes et correspondance, mémoires couvrant les années 1704-1774, et des liasses d'affaires traitées par la Chambre jusqu'à la Révolution.

Il permet notamment de mieux connaître les conditions et les rouages du commerce intérieur et extérieur, les artisans et marchands, les statuts des corps de métiers, les impositions et exemptions, les droits du roi, les franchises des foires.

Registres de la chambre : délibérations, mémoires, lettres, enregistrement des arrêts (1704-1774) : C 6958-6961 Création et membres de la chambre de commerce de Montpellier (1704-1788) : C 6962 Corps des marchands de Montpellier (1602-1788) : C 6963-6965 Bourse commune des marchands de Montpellier (1704-1788) : C 6966 Juridictions consulaires (1710-1788) : C 6967-6968 Affaires examinées par la chambre de commerce (1691-1788) : C 6969-6980 États généraux (1788) : C 6981