André Simon Henry Eugène d'Espous (ou Despous) naît le 17 mars 1786 de Claude Despous et Magdeleine Pierrette Durand. Son père est avocat au Parlement, conseiller du roi, receveur des tailles du diocèse de Béziers et ancien maire de Marvejols (ADH, 3 E 177/38). Il suit ses traces et devient receveur général de l'Hérault. Le 24 septembre 1820 il épouse Claire Hortense Creuzé de Lesser dont il a trois enfants : Joseph Auguste, Charles Etienne et Marie Caroline Emilie.
Leur domicile est situé au n°5 de la rue Salle l'Evêque à Montpellier, acheté en 1822, actuellement dit « Hôtel de Grave » (P. Clerc).
Il y meurt âgé de 81 ans le 4 décembre 1867 (ADH, 3 E 177/398). Il possède alors, outres des valeurs et des obligations, plusieurs biens immobiliers, loués ou non : le domaine et château de Cazouls et ses dépendances, un appartement à Paris, une autre maison rue Salle l'Evêque, un jardin et une maison d'habitation sous le Peyrou, une maison au Carré du Roi et une maison rue Callot (ADH, 3 Q 10186). Veuf, ses héritiers sont ses enfants : Auguste, propriétaire, Charles, propriétaire, qui épouse Louise de Paul et relève son nom en l'accolant au sien, et Marie Caroline Emilie, devenue la femme du marquis d'Assas, propriétaire au Vigan.
Joseph Auguste d'Espous naît le 17 février 1822 dans la maison Coste, rue du Collège à Montpellier. Son père est alors receveur général des finances du département de l'Hérault et chevalier de la Légion d'honneur (ADH, 3 E 177/82). Propriétaire rentier, il épouse Marie Valérie Durand le 26 novembre 1846 (ADH, 3 E 177/172). Née le 3 mai 1824, c'est la fille d'Achille Auguste Emile Durand, un banquier de Montpellier, et de Louise Joséphine Amélie Durand. Ils résident dans la même rue que les d'Espous, au numéro 1 de la rue Salle l'Evêque, où leur entreprise est installée. Le couple d'Espous a deux enfants : Marie Claire Geneviève en 1860 et Eugène Louis Marie Joseph Etienne en 1861, qui hérite du titre de son père devenu comte romain.
Auguste décède avant sa femme, le 12 février 1895, dans sa maison de la rue Salle l'Evêque (ADH, 3 E 177/503). Il lui lègue ainsi qu'à ses enfants des valeurs, des obligations et plusieurs maisons sises à Montpellier : rue Collot et rue Embouque d'Or, avenue de Maurin, rue Villefranche et boulevard Louis Blanc, boulevard Auguste Comte, ainsi que le n°5 et le n°7 de la rue Salle l'Evêque, où sont respectivement domiciliés sa femme et sa fille, et une maison de la Rue Belmont, où se trouve son fils. Il possède également le domaine et château dit Clos Boutonnet, dans le quartier du Faubourg Boutonnet (ADH, 3 Q 10257).
Quelques années plus tard, à la mort de Marie Valérie, le 5 juillet 1900 le n°5 de la rue Salle l'Evêque est occupé par son fils. Elle décède au château de Boisbonnard, dans la commune de Villeperdue (canton de Montbazon, Indre-et-Loire) (ADH 3 Q 10282). Ses deux enfants héritent des valeurs mobilières et des biens immeubles qu'elle possède en propre et qui lui sont revenus après la mort de son père Achille en janvier 1882 (ADH, 3 Q 10217). Ces derniers sont constitués du domaine dit de Saint-Pierre, à Lattes, de la propriété de Gramenet, sur la même commune, et d'une ancienne usine dite du Pont Juvénal avec des pièces de terres diverses et le moulin dit de l'Evêque, à Montpellier.