La date précise de la fondation de l'hôpital de la Charité de Nissan-lez-Ensérune n'est pas connue. Il apparaît dans les archives communales à partir de 1619. Pendant la première moitié du XVIIIe siècle, il est question d'un établissement hospitalier dirigé par un "Bureau de l'hôpital" présidé par les consuls de la ville. L'administration en était confiée à un recteur, dit ensuite procureur. Un maître chirurgien, une "hospitalière", un trésorier et un "gardien des pauvres" (chargé du...
...
La date précise de la fondation de l'hôpital de la Charité de Nissan-lez-Ensérune n'est pas connue. Il apparaît dans les archives communales à partir de 1619. Pendant la première moitié du XVIIIe siècle, il est question d'un établissement hospitalier dirigé par un "Bureau de l'hôpital" présidé par les consuls de la ville. L'administration en était confiée à un recteur, dit ensuite procureur. Un maître chirurgien, une "hospitalière", un trésorier et un "gardien des pauvres" (chargé du transport des malades) en composaient le personnel. Il s'agissait d'une sorte de relais local avant un transfert vers un hôpital plus important comme celui de Béziers. En 1742, faute de moyens, les consuls décidèrent de confier l'établissement et ses biens à la confrérie de la Charité.
Cette confrérie avait été fondée en 1668 par l'évêque de Narbonne, sous l'invocation saint Joseph. Elle était constituée d'un directeur (le curé de Nissan) et de trente-trois consSurs dites "confréresses". Le but de cette institution était l'assistance envers les plus démunis. Elle s'occupa d'abord de distributions épisodiques, puis eut une envergure plus importante dès 1742. Le fief dit de la Charité commune, initialement prévu pour le soulagement des pauvres de la commune, leur fut concédé, tout comme la charge de la tenue de l'hôpital. Le suivi médical fut dès lors assuré par un médecin nommé annuellement. La confrérie, prenant alors temporairement le nom de "dames de la Miséricorde", élisait des "officières", à savoir une supérieure, une trésorière et une garde-linge. Elles assumèrent cette charge jusqu'en 1791, date à partir de laquelle l'hôpital disparaît de la documentation, pour être remplacé plus tardivement par le Bureau de Bienfaisance de la municipalité.