Plusieurs hôpitaux se sont succédés à Marseillan depuis le Moyen Age. Les sources historiques citent une première "infirmerie" en 1321, située à l'extérieur de la ville et instituée à l'occasion de la peste noire. Mais l'"hôpital" ou "hôpital-Dieu" n'est attesté à partir de 1610. Placé sous l'invocation de saint Roch, il bénéficiait alors d'une directe faisant l'objet de reconnaissances censitaires (10 HDT 7). Il fut administré pendant la deuxième moitié du XVIIe siècle par des sœurs qui...
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Plusieurs hôpitaux se sont succédés à Marseillan depuis le Moyen Age. Les sources historiques citent une première "infirmerie" en 1321, située à l'extérieur de la ville et instituée à l'occasion de la peste noire. Mais l'"hôpital" ou "hôpital-Dieu" n'est attesté à partir de 1610. Placé sous l'invocation de saint Roch, il bénéficiait alors d'une directe faisant l'objet de reconnaissances censitaires (10 HDT 7). Il fut administré pendant la deuxième moitié du XVIIe siècle par des sœurs qui tenaient des comptes de recettes et dépenses rendus annuellement à la commune, et étaient assistées de chirurgiens effectuant des "services de tour" (10 HDT 17, 36 et 43).
Parallèlement, un hôpital dit "de la Charité commune" fut doté et fondé par Joseph Vedel en 1726 : son testament stipule qu'il sera administrée par une assemblée (dite "assemblée de la charité commune") composée de six personnes dont un trésorier. Il exprime également sa volonté d'y faire accueillir des filles "de libertinage" pénitentes (10 HDT 1). Dès 1732, avec l'approbation de l'évêque d'Agde, furent ainsi nommés un receveur, deux administrateurs, deux "mères de l'hôpital" et deux servants (10 HDT 15 et 25). Ils assuraient la réception des malades de la commune et des campagnes environnantes, tout en prodiguant des secours (médicaments, vivres et linge) aux indigents à domicile. Il bénéficiait pour cela d'un grand nombre de rentes et revenus accordés par toutes les couches de la population locale (10 HDT 3-6). Le bâtiment se situait alors dans la ville, avec une salle des hommes (contenant sept lits), une salle des femmes (quatre lits) et une chapelle (10 HDT 38).
Vers 1783, l'hospice Saint-Roch et la Charité commune furent unis en un seul établissement communal, désigné sous le nom d'"hospice civil" (10 HDT 37-38). En 1791, cet établissement fut transféré à l'extérieur de la ville, pour occuper le site de l'ancien couvent des Récollets de Marseillan, tandis que le nouvel hôtel de ville fut édifié à l'emplacement de l'ancien hôpital commun (10 HDT 1).
Le nouvel hospice était administré par une commission administrative composée de six notables du village (10 HDT 50-51 et 53). Il continua son action grâce à l'implication des sœurs de la Charité : une comptabilité régulièrement tenue témoigne de leur action à la fois dans l'hôpital et chez les indigents de la ville (10 HDT 2,19, 45-46 et 48). A cela s'ajouta en 1818 l'ouverture d'une école gratuite pour fille, tenue par des sœurs de l'Institut de l'Enfant-Jésus (10 HDT 42 et 48). Deux nouveaux règlements furent rédigés en 1844 et 1851, fruits de l'adaptation de l'hospice aux lois de l'assistance de cette époque (10 HDT 39 et 41).
Après l'ouverture d'une maison de retraite avenue Victor-Hugo dans les années 1990, les anciens bâtiments de l'hospice furent désaffectés. Créé par la fusion des hôpitaux de Sète, Agde et Marseillan, le Centre Hospitalier du Bassin de Thau, qui continue de gérer la maison de retraite de Marseillan, prit le relais.