La ville de Sète, port important de Languedoc, prit en charge institutionellement ses pauvres malades et les épidémies liées au transit matin à partir du XVIIe siècle. En 1693 existait déjà un "hospital", petite maison d'une seule pièce affectée aux soins "des pauvres de la ville ou des étrangers lorsqu'ils tombent malade sur le lieu". Un "procureur des pauvres" en était chargé. En 1700 Sète fonda un bureau de charité destiné à pourvoir à la subsistance des pauvres. Il était administré par...
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La ville de Sète, port important de Languedoc, prit en charge institutionellement ses pauvres malades et les épidémies liées au transit matin à partir du XVIIe siècle. En 1693 existait déjà un "hospital", petite maison d'une seule pièce affectée aux soins "des pauvres de la ville ou des étrangers lorsqu'ils tombent malade sur le lieu". Un "procureur des pauvres" en était chargé. En 1700 Sète fonda un bureau de charité destiné à pourvoir à la subsistance des pauvres. Il était administré par deux intendants, un greffier et un trésorier.
Il reçut ses statuts épiscopaux en 1713. Les 1er et 2 octobre 1713, Mgr de Pas-Feuquières, évêque d'Agde, seigneur et comte de l'île de Sète déclarait : " nous avons trouvé tant de zèle et de pieux empressements dans les habitants pour l'établissement d'un hôpital que pour seconder leurs charitables intentions nous nous sommes crus obligés à y donner notre principale attention ". Les statuts donnés à Agde le 5 novembre précisent la nouvelle composition du bureau : les curés des deux paroisses, les six conseillers urbains, un syndic, un trésorier, mais aussi l'officier de justice ordinaire de l'évêque, symbole de la présidence épiscopale, alors que le procureur des pauvres dépendait toujours du Conseil politique.
Ainsi fut établie, sur la base de l'ordonnance de 1713, l'unique " œuvre pie " de la ville au profit des malades. Ce n'est qu'en 1729 qu'apparut la Miséricorde, autre œuvre de charité, dont l'objet était "l'assistance des familles indigentes".
Les locaux de l'hôpital étaient situés place de l'Hospitalet, dans le quartier haut de la ville près l'église Saint-Louis ; l'ancienne unique pièce abritait toujours hommes et femmes qu'on ne sépara qu'en 1732.
En 1719 s'ajouta la maison mitoyenne du curé Ancely et celle d'Alleman achetée en 1720. Des travaux de réfection furent exécutés en 1732 et l'inauguration officielle de l'Hôpital Saint-Charles eut lieu en 1754. L'hôpital s'augmenta d'une chapelle en 1737.
Le 11 mai 1742, l'hôpital reçut des lettres patentes reprenant les termes de l'ordonnance de création. L'hôpital subsista au-delà de la Révolution dans les mêmes bâtiments jusqu'en 1847. Les locaux furent alors transférés un peu à l'extérieur de la ville. L'ancien bâtiment abrite aujourd'hui la médiathèque et les archives municipales.