La sous-série 3 X donne une vision de la politique d'assistance pratiquée entre 1800 et 1940. Elle montre que si la France était en retard sur d'autres pays, sur la mise en place d'un système de protection sociale efficace, de nombreuses lois, essentiellement votées sous la Troisième République, et en particulier à l'époque de la République radicale (1899-1914) ont néanmoins permis d'organiser l'assistance des populations vulnérables.
Une première partie est consacrée aux généralités :...
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La sous-série 3 X donne une vision de la politique d'assistance pratiquée entre 1800 et 1940. Elle montre que si la France était en retard sur d'autres pays, sur la mise en place d'un système de protection sociale efficace, de nombreuses lois, essentiellement votées sous la Troisième République, et en particulier à l'époque de la République radicale (1899-1914) ont néanmoins permis d'organiser l'assistance des populations vulnérables.
Une première partie est consacrée aux généralités : inspection et contrôle des lois d'assistance, activités des conseils et commissions divers, dossiers du personnel, et comptabilité générale.
La partie réservée à l'assistance aux femmes en couche est surtout riche en statistiques et en documents comptables sur les allocations journalières et primes d'allaitement. Quant à l'assistance aux familles nombreuses, elle fournit des renseignements statistiques (nombre d'enfants par famille) et d'état civil (listes des familles).
L'assistance à l'enfance occupe une très large place (3 X 64-468, soit plus des deux tiers des archives de la sous-série 3 X). Outre de nombreux renseignements statistiques et comptables, on y trouve des registres nominatifs d'enfants ainsi que des dossiers individuels. De nombreuses lettres d'enfants, de parents ou de tuteurs et l'historique des placements des enfants en nourrice donnent un bel aperçu de la vie et parfois de la détresse des pupilles. Les registres des enfants secourus temporairement permettent une étude sociologique intéressante puisque la position «morale» et pécuniaire de la mère est précisée. Enfin, au chapitre de la protection du premier âge, il est question du début du système des crèches municipales.
La partie relative aux retraites ouvrières et paysannes est pauvre mais permet d'avoir un aperçu du début d'un système qui ne se systématiserait qu'après la Libération. Les soins gratuits aux victimes de guerre permettent une étude généalogique avec les listes communales des bénéficiaires, bien conservées.
L'assistance médicale est la partie la plus fournie de la sous-série, avec l'assistance aux enfants. Elle est divisée en deux chapitres : le service médical gratuit et l'Assistance médicale gratuite (A.M.G.) proprement dite, instituée en 1893. Cette partie contient de nombreux renseignements sur les médecins, appelés «médecins des pauvres» et sur leur réticence à soigner des patients indigents, soin pour lequel ils étaient, selon leur dire, peu rémunérés. Cette partie a un intérêt sociologique évident puisqu'elle renseigne sur la pauvreté (nombreuses statistiques) mais aussi médical puisque sont mentionnées les épidémies diverses ainsi que les campagnes de vaccination pratiquées. Autre intérêt : la pharmacologie avec de nombreuses archives consacrées aux fournitures en médicaments qui précisent le nom de ceux-ci.
Enfin, la dernière partie, consacrée aux habitations à bon marché (H.B.M.), ancêtres des H.L.M. permet de consulter des dossiers de construction de logements avec de nombreux plans et devis. La vie des comités de patronage et les premiers pas des offices municipaux sont évoqués.