Sous l'Ancien Régime, le système hospitalier était géré par le clergé catholique. Une nouvelle organisation hospitalière naît de la Révolution. Les lois du 16 vendémiaire an V et du 16 messidor an VII consacrent sa laïcisation. Désormais, les établissements hospitaliers relèvent de la municipalité : leur gestion est de la compétence d'une commission administrative présidée par le maire et formée de notables, les finances sont d'origine locale. Le traitement de la folie fait ensuite l'objet d'une réglementation particulière (loi du 30 juin 1838 fixant les règles d'hospitalisation des aliénés).

Le préfet a pour mission la surveillance des établissements hopitaliers dont il contrôle l'administration et la comptabilité. Deux bureaux s'en chargent : celui de l'administration et la comptabilité des communes et des établissements de bienfaisance et un autre pour les aliénés.

La série 1 X regroupe les archives relatives aux établissements hospitaliers issues du fonds de la préfecture. Les archives des fonds des établissements figurent en série H-dépôt. L'intérêt de la sous-série est varié puisque on trouve aussi bien la comptabilité des hôpitaux (à travers notamment les comptes de gestion et les budgets), les dossiers de construction (nombreux plans et devis) que des documents sur les biens des établissements. Un chapitre entier est en outre consacré aux statistiques (mouvements et situation des malades).

La partie relative aux asiles d'aliénés contient de plus des dossiers de malades, classés par date d'entrée. Si on y trouve surtout des documents administratifs, on peut aussi y lire des rapports médicaux.

La plus grosse partie des archives porte sur les hôpitaux-hospices et sur l'asile départemental de Font d'Aurelle. Quelques dossiers sont cependant consacrés aux sanatoriums ainsi, plus marginalement, qu'aux autres établissements (maternités, écoles de sages-femmes et d'infirmiers, établissements pour sourds-muets, aveugles et inadaptés, monts-de-piétés).

- Les autres sous-séries de X sont évidemment complémentaires de 1 X, en particulier la sous-série 2 X (bureaux de bienfaisance). Certaines archives comptables et statistiques des bureaux de bienfaisance sont d'ailleurs classés en 1 X (cela est précisé dans le corps de l'analyse).

- La sous-série 5 M (santé publique et hygiène) complète la sous-série 1 X. Sur certains sujets, les archives que l'on y trouve sont même quasi identiques. La distinction entre les archives de la série X et celles de la série M n'a en effet pas toujours été respectée dans le passé. Dans ce cas, les renvois sont précisés dans le corps de l'analyse (comme pour les infirmières, les sages-femmes, la lutte contre la tuberculose).

- D'autres séries modernes (an VIII-1940) se rapprochent du sujet : les dons et legs (dont beaucoup étaient faits aux hôpitaux) sont classés en 4 O. La série Y (établissements pénitentiaires) est cousine de la série X car les populations marginales (pauvres, mendiants, prostituées) étaient souvent placées indifféremment dans les prisons ou dans les hôpitaux. Des archives relatives au Château d'O existent en 4 N (bâtiments départementaux).

- La série HDT (fonds des établissements hospitaliers) complète et recoupe évidemment la série X. Les renvois sont faits dans le corps de l'analyse.

- Les archives communales déposées (EDT) complètent X (série Q : assistance et prévoyance).

- Pour la période postérieure à 1940, consulter 10 W et 951 W (fonds de la préfecture, mêmes archives que X mais après 1940), ainsi que 949 W (fonds de la préfecture, 5 M postérieur à 1940). Enfin, les versements de la DDASS (direction départementale des affaires sociales et sanitaires) et de la DRASS (direction régionale des affaires sociales et sanitaires), services déconcentrés de l'Etat qui ont repris, à partir des années 1950-1960 les attributions de la préfecture, concernent aussi le sujet (hospitalisation d'office et à la demande d'un tiers notamment), en attendant d'éventuels versement de l'ARH (agence régionale d'hospitalisation), laquelle reprend une grande partie des attributions de la DRASS.

Les versements du Font d'Aurelle postérieurs à 1940 (devenu la Colombière) font l'objet d'un répertoire méthodique.

- En outre, la décentralisation conférant plus de pouvoirs aux collectivités locales, il ne faut pas oublier de se référer aux versements du Conseil général, qui gère de plus en plus l'action sociale au sens large.