Les premières mentions archivistiques de Saint-Bauzille-de-Putois remontent au IX ème siècle avec la chronique d'Arnaud de Verdale, évêque de Maguelone, qui évoque l'Ecclesia Sancti Baudilii. Néanmoins, il ne s'agit là que de l'église et il faut attendre la fin du XIIIème siècle pour trouver une trace de l'existence du village (Podium Sancti Baudilii dans le cartulaire de Maguelone cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). L'origine du nom de la commune provient de Saint-Baudile qui serait venu prêcher l'évangile autour de Nîmes au IVème siècle. Le suffixe "de putois" serait issu du latin « Pedoxinis » que l'on retrouve dans la mention "Villa Pedoxinis" (des Putoisiens) du cartulaire de Gellone au début du XI ème siècle et qui confirmerait l'existence d'une villa romaine sur le site de l'actuel village.

Sous l'Ancien Régime, la communauté de Saint-Bauzille est aussi identifiée sous la variante Saint-Bauzille-d'Héraud (1720). Dépendante du diocèse de Montpellier, elle est administrée collégialement par des consuls. Proche des Cévennes protestantes, le village, possession seigneuriale de l'évêque de Montpellier est particulièrement troublé par les guerres de Religion comme l'illustrent les multiples destructions du temple, lequel sera finalement définitivement démoli en 1661.

La vie économique de la commune est essentiellement liée à l'agriculture (mûrier, vigne, olivier et froment) et à l'exploitation du bois dans les forêts appartenant à l'évêque (pour la fabrication du charbon essentiellement). Au XVIIIème siècle, autour de la culture du mûrier, apparaît une industrie florissante : celle de la soie. Cardeurs et tisserands peuplent désormais le village.

A partir de 1790, la commune est dotée d'un conseil municipal qui décide de donner un nouveau nom au village : Bel Hérault, mais l'appellation n'est pas conservée. La Révolution française terminée, Saint-Bauzille-de-Putois traverse ensuite les changements de régimes politiques du XIXème siècle sans difficultés particulières. La vie politique locale reste relativement stable et s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus. Avec le développement de la viticulture et l'arrivée du chemin de fer, la région se développe et la population de la commune atteint alors son apogée avec plus de 2000 habitants dans les années 1850. L'industrie textile perdure mais connaît de plus en plus de difficultés amenant la multiplication des grèves (en 1892 et 1898 notamment). Des chantiers concernant les bâtiments communaux, la voirie (un pont suspendu fait son apparition sur l'Hérault entre 1860 et 1865), l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés à la fin du siècle. Au XXème siècle, la désindustrialisation (crise de la sériciculture et du textile) et l'exode rural touchent de plein fouet la commune entraînant un déclin économique et démographique jusqu'au début des années 1990. Aujourd'hui, la commune de Saint-Bauzille-de-Putois connaît un regain d'activité et de population grâce notamment à son patrimoine naturel à fort potentiel touristique (faible urbanisation, fleuve Hérault, grotte des Demoiselles).

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

Iconographie

Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

Archives privées

Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.

Archives notariales

Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

Bibliothèque des archives

Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

AUBIN Daniel. Saint Bauzille de Putois : mémoire et images d'un village de l'Hérault. - Saint-Bauzille-de-Putois : éd. Mémoire et images, 1996. - 192 p. (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté OC944.840SBA)

DAVID Pierre. Les Moulins de Saint-Bauzille-de-Putois. In : Les Moulins de l'Hérault n° 19, 2000 ; pp. 103-168 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 3025)

DEGRULLY Paul. La grotte des demoiselles, Saint-Bauzille-de-Putois, canton de Ganges, Hérault.- Montpellier : Société des sites et monuments du Languedoc méditerranéen, 1930.- 104 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 926)

DURAND Jacques. Le Chercheur d'or de Saint-Bauzeli. In : Connaissance du pays d'Oc 1979, n° 39 Septembre-Octobre ; pp. 15-18 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 93)

GAY-PETIT Catherine. La vie quotidienne à Saint-Bauzille de Putois (Hérault), au XVIIème siècle, révélée par les inventaires. In : Cévennes magazine 9 décembre 2006, n° 1378. - p. 9-11 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole)

GAY-PETIT Catherine. Les temples de Saint-Bauzille-de-Putois. In : Le lien des chercheurs cévenols 2010, n° 160, janvier-mars ; pp. 27-28 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 166)

HAMLIN Frank. Sur la plage à 240 mètres d'altitude : réflexions sur les voyages d'un mot. - In : Revue des langues romanes 1978, tome LXXXIII, 2ème fasc., pp. 449-454 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole)

MARRES Paul. La Garrigue, première partie [Saint-Bauzille-de-Putois, Ganges, Saint-Martin-de-Londres, La Boissière, Aniane]. Son exploitation à travers les âges. In : Revue historique et littéraire du Languedoc 1944, n° 2, avril ; pp. 178-189 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole)

MARRES Paul. La Garrigue, seconde partie [Saint-Bauzille-de-Putois, Ganges, Saint-Martin-de-Londres, La Boissière, Aniane]. Son exploitation à travers les âges. In : Revue historique et littéraire du Languedoc 1944, n° 4, novembre ; pp. 380-392 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1205)

MISSION ARCHIVES 34. Répertoire numérique détaillé des archives communales de Saint-Bauzille-de-Putois.- Montpellier : Mission Archives 34, 2013.- 120 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 10270)

OLIVIER Louis. Les anciens artisans de Saint-Bauzille, première partie. In : Lo Publiaïre Sant Bauzelenc 2015, Juillet, n° 118 ; pp. 3-4 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole)

OLIVIER Louis. Les anciens artisans de Saint-Bauzille, seconde partie. In : Lo Publiaïre Sant Bauzelenc 2015, octobre, n° 119 ; pp. 10-11 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole)

SAUMADE Jean-Pierre. Chemins de croix (première partie). In : Lo Publiaïre Sant Bauzelenc 2016, juillet, n° 122 ; pp. 14-18 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole)

SAUMADE Jean-Pierre. Chemins de croix (seconde partie). In : Lo Publiaïre Sant Bauzelenc 2016, novembre, n° 123 ; p. 6 (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole)

WALCKER Philippe. Ceux de 14-18. Qui étaient-ils ? Ces Saint-Bauzillois morts pour la France. In : Cercle généalogique de Languedoc : bulletin 2013, n° 140, juillet - août - septembre ; pp. 61-64 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1322)