Les premières mentions archivistiques de Lézignan-la-Cèbe remontent au début du XIème siècle (Lizianum en 1065 dans le cartulaire de la cathédrale de Béziers, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865).

Jusqu'au XVIIIème siècle, la communauté est codirigée par plusieurs seigneurs. Au cours du XIème siècle, quelques-uns parmi eux, possédant des droits sur le village, en lèguent une partie aux bénédictins de l'abbaye de Saint Sauveur d'Aniane. Puis, le siècle suivant, le commandeur des Templiers de Pézenas reçoit l'autre moitié par donation de Pierre de Lézignan. L'architecture en T de la ville, formée par deux rues perpendiculaires et trois portes fortifiées (dont deux sont parvenues jusqu'à nos jours) marque encore nettement l'emprise des Templiers au XIIème siècle de même que l'église Notre-Dame-de-Lézignan, datant également à cette époque. Au XVIIème siècle, après que le village soit passé des mains des protestants à celles des catholiques, les membres de la famille Ribes deviennent les seigneurs de Lézignan-la-Cèbe aux côtés du prieur représentant l'abbaye d'Aniane. Le château de Lézignan est construit au cours de ce siècle sur l'ancienne maison des Templiers par Marie Félice des Ursins, duchesse de Montmorency. Après sa mort, le château passe successivement de la famille Mazeran à la famille Ribes. Puis, il est racheté par la famille Carrion-Nisas et reste dans sa descendance jusqu'à son occupation par le comte Wladimir d'Ormesson.

La commune, dotée d'un conseil municipal depuis 1792, traverse la Révolution française et les changements de régimes politiques au XIXème siècle sans difficultés particulières. La vie politique locale reste relativement stable et s'organise autour de maires d'abord nommés puis élus.

La vie économique du village est essentiellement liée à la viticulture et à l'agriculture. Ainsi au début du XVIème siècle, Lézignan devient Lézignan-la-Cèbe en référence à la culture de l'oignon doux, dit « cèbe » en occitan, qui y est pratiquée. Par ailleurs, l'implantation du village au pied d'un plateau basaltique formé par une coulée de lave du volcan des Baumes lui permet depuis le XIXème siècle de compter sur l'exploitation du basalte. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement sont engagés à la fin du siècle et la modernisation des équipements du village se prolongent tout au long du XXème siècle comme dans toutes les communes de France.

Le fonds ancien de la commune est conservé en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault, à l'exception de relevés de mariage entre 1614 et 1792 et des tables décennales couvrant la même période. Le fonds moderne jusqu'en 1920 est également déposé aux Archives départementales de l'Hérault, à l'exception de l'état civil conservé en commune.

La plupart des archives modernes postérieures à 1920 et les archives contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune et ont fait l'objet d'un classement par la Mission Archives du Centre de gestion de l'Hérault en 2011.

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (État civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

Iconographie

Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

Archives privées

Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.

Archives notariales

Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

Bibliothèque des archives

Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

CARAMEL Léandre. Histoire de mon village : Lézignan la Cèbe.- Nice : Ed. La Lambrusque, 1968.- 59 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 985)

FAVAS Joseph. La commanderie des Templiers de Pézenas et son fief Lézignan-la Cèbe. In : Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers 1919-1920 Troisième série, Tome XI ; pp. 185-191 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1313)

GINOUVEZ Olivier, OLIVE Christian, SCHNEIDER Laurent. Amphores découvertes à Lézignan-la-Cèbe. In : Bulletin du GREC, Groupe de recherches et d'études du Clermontais 1983, n° 28 avril ; pp. 8-13 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 150/1)

MISSION ARCHIVES CDG 34. Répertoire numérique détaillé des archives communales de Lézignan-la-Cèbe (1614-2010). - Montpellier : MISSION ARCHIVES CDG 34, 2011.- 65 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 9825)

OUSTRIC Bruno. Josepet, le Saint de Lézignan-la-Cèbe. In : Folklore (Carcassonne) 1985, n° 3-4 ; pp. 17-19 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1330)

OUSTRIC Bruno. La Fin des Pénitents Blancs de Lézignan-la-Cèbe. In : Folklore (Carcassonne) 1985, n° 3-4 ; pp. 57-60 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1330)

REY DE LACROIX M.-F. Montagnac et ses environs. Paris : éd. Res Universis, 1990. 307 p. (Monographies des villes et villages de France) (Archives départementales de l'Hérault, coté CRC 820+A)