Camplong est une commune située dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc, à l'ouest de l'Hérault, à la frontière du Tarn. Elle est irriguée par plusieurs ruisseaux se jetant dans la Mare, affluent de l'Orb. L'occupation des sols est principalement forestière.

Les premières mentions archivistiques de Camplong remontent à l'an 1236 : la paroisse de Camplong est citée dans un acte de vente de terres entre Guillaume Ermengaud de Montpaon et Déodat de Boussagues, seigneur de la communauté. Puis l'église Notre-Dame de Camplong ou Beate Marie de Campo Longo est mentionnée dans un acte de nomination de syndics pour la communauté des habitants de Boussagues en date du 2 novembre 1364 (ces deux actes sont référencés par F. Pasquier et S. Olive dans Le fonds de Thésan aux archives du château de Léran (Ariège), 1913, pp. 94 et 160). On trouve des mentions beaucoup plus anciennes à un Campus Longus : en 1080 dans les archives de l'abbaye de Caunes, puis dans le deuxième cartulaire de la cathédrale de Narbonne en 1095 et dans les cartulaires de Gellone et Maguelone en 1122 et 1191, sans qu'il soit possible de déterminer avec certitude que ces mentions font bien référence à l'actuelle commune de Camplong, la toponymie Campus Longus (champ long) étant très répandue.

Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Camplong et la paroisse Saint-Etienne-de-Mursan (avec ses annexes Saint-Etienne-Estréchoux et Saint-Laurent des Nières ou de Fereyrolles) dépendent de Boussagues (actuellement La Tour-sur-Orb), seigneurie de la puissante famille des Boussagues au XIIe siècle. Camplong est une cure de l'ancien diocèse de Béziers. Sa paroisse principale est placée sous le vocable de Notre-Dame de Callong et Saint-Sauveur du Puy.  Le hameau de Saint-Etienne-de-Mursan est une vicairie perpétuelle en 1518, puis une cure en 1760. Le Rector de Mursano est cité dans le rôle des dîmes des églises du diocèse de Béziers dès 1323. Les syndics de la communauté de Boussagues nommés en 1364 ont des attributions et pouvoirs étendus dont ceux de construire, entretenir et réparer les églises de Notre-Dame de Boussagues, Saint-Etienne-de-Musran, Notre-Dame de Callong (ou Camplong), Saint-Sauveur du Puy et Saint-Cyr, ou d'ester en justice, notamment contre l'archiprêtre de Boussagues et les curés de Saint-Sauveur, Saint-Cyr et Saint-Etienne-de-Mursan qui s'opposent aux franchises accordées aux habitants. Après la mort de Pierre de Boussagues, ses biens sont partagés entre les filles de ses deux soeurs. Les fiefs de Boussagues passent aux mains de Marquèse de Vailhauquès, femme de Guillaume de Thésan en 1368. La seconde moitié du XIVe siècle est marquée par des conflits entre Aymeri de Boussagues (frère de Pierre de Boussagues), seigneur de Puissalicon et chanoine de Maguelone qui prétend avoir des droits de coseigneurie sur les terres de Boussagues, et Antoine de Thésan, coseigneur de Boussagues. Au XVIIIe siècle, les droits seigneuriaux dans des fiefs de la baronnie de Boussagues comprenant Camplong, sont acquis par la marquise de Thésan du Poujol.

En l'an III, Camplong, relevant alors de la commune de Boussagues, est érigée en commune. Elle est rattachée au deuxième canton de Bédarieux, dans l'arrondissement de Béziers. En 1844, la commune de Camplong perd la section de Saint-Martin d'Orb (ou de Clémensan) qui, avec des hameaux distraits de la commune de Lunas, est érigée en commune distincte. Les hameaux de Cazillac - qui comptait un château et un moulin sur l'Orb - de la Seguinerie ou encore du Bousquet sont alors rattachés à la commune de Saint-Martin-d'Orb. La commune de Camplong perd en 1859 la section de Graissessac, puis, en 1900, celle de Saint-Etienne-Estréchoux, érigées en commune distincte.

Dès le XIIIe siècle, plusieurs moulins à grain situés sur le territoire de Camplong sont en activité. Certains moulins, dont celui des Courdelles, sont encore en activité au XIXe siècle. On pratique aussi le pastoralisme, la culture des céréales et de la vigne à cette époque. Au XIIIe siècle, l'exploitation de mines de charbon de pierre constitue un pan important de l'activité économique de Boussagues, de même que l'exploitation du bois, en particulier le chataîgner. Dans la continuité de l'exploitation des mines, des forges sont créées. On y forge notamment des cloches et sonnailles. Située dans le bassin houiller de Graissessac, la commune de Camplong a développé cette activité d'extraction minière au XIXe siècle. Le sud de Camplong est rattaché à la concession de Boussagues créée en 1803. Plusieurs mines sont exploitées par des compagnies privées sur le territoire de la commune. En concomitance avec le développement de l'activité minière, la commune, qui compte environ 2000 habitants à la Révolution, croît jusqu'à atteindre 2580 habitants en 1836, puis connaît  un déclin démographique et compte aujourd'hui 227 habitants. L'activité minière s'éteint en 1967. Il en subsiste quelques vestiges, dont le Grand café, café des mineurs, fondé en 1898 et aujourd'hui classé "café historique".

L'ensemble des archives anciennes de Camplong (antérieures à 1790) est conservé en dépôt aux Archives départementales de l'Hérault. Les archives modernes (1790-1982) et contemporaines (postérieures à 1982) sont conservées en commune.

Des fragments de registre paroissial couvrant les années 1704 à 1721 et le registre des décès de l'année 1793 comprenant une table alphabétique annuelle des naissances, mariages et décès, ont été réintégrés au registre d'orgine conservé sous la cote 49 EDT 8, suite à un don en date du 3 novembre 2023.

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

Iconographie

Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

Archives privées

Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.

Archives notariales

Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

Bibliothèque des archives

Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.