Les premières mentions archivistiques du Bousquet remontent au début du Xe siècle (Boschetus en 922 dans le cartulaire de Gellone, cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865).

Constituée à l'origine de deux petits villages, Le Bousquet-de-Grajau et Saint-Martin-de-Clemensan, et des hameaux de Cazilhac et du Masage-de-Fontenilles, la commune est créée en 1844 sous le nom de Saint-Martin-d'Orb à partir de territoires distraits des communes de Lunas et de Camplong, canton de Bédarieux (Bulletin des Lois, 1844, XXVIII-480). Les premières élections municipales ont lieu en février 1845 et la commune compte 679 habitants au recensement de population de 1846.

La commune prend le nom du Bousquet-d'Orb en 1881, lors du transfert de son chef-lieu du village de Saint-Martin à celui du Bousquet (Bulletin des Lois, 1881, XXII-635).

Blottie en haute vallée de la rivière Orb, veillée par les sommets de l'Escandorgue et du Méguillou, la commune est surplombée par le château de Cazilhac, édifié au XIIe siècle par les moines bénédictins de l'abbaye de Saint-Pierre de Joncels, et passé aux mains de l'illustre maison Lauzière de Thémines au XVe siècle.

Sous l'Ancien Régime, la paroisse de Saint-Martin-de-Clemensan dépendait de Lunas. En 1790, elle est rattachée à la commune de Boussagues puis, en l'an II, à celle de Camplong.

En 1777, l'abbé Martel, professeur de théologie au Collège de Béziers, découvre la présence de houille aux environs du Bousquet et c'est en 1784, qu'il obtient un droit de concession pour tirer le charbon nécessaire aux verreries qu'il se propose d'ouvrir. En 1852, les débuts de la construction de la ligne de chemin de fer Béziers-Graissessac constitue une étape primordiale dans le développement du bassin minier, exploité désormais par la Compagnie générale des mines de Graissessac. Vers 1890, le premier syndicat de mineurs est créé et, en mai 1892, éclate au Bousquet une grève dont la principale revendication est la journée de huit heures et dans laquelle les mineurs sont soutenus par les verriers. Ce mouvement ouvrier gagne l'ensemble du bassin en 1894, marquant ainsi son premier grand conflit social, qui s'achève par la signature d'un compromis largement exploité par la Compagnie. Sur le plan politique, le radical socialiste Paul Vigné d'Octon est sans cesse réélu au Bousquet-d'Orb, tandis que le renouveau syndicaliste ne réapparaîtra qu'à la veille de la Première Guerre Mondiale.

La croissance industrielle du Bousquet-d'Orb dure jusqu'en 1960, date marquant la fermeture de la verrerie (1955-1956) puis le déclin des mines. De son passé minier et verrier, le Bousquet-d'Orb a gardé une vocation industrielle et développe aujourd'hui de nouvelles activités telles que la plasturgie. Parallèlement, la viticulture y est prospère et produit des vins de cépage chardonnay, merlot, syrah, cabernet.

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le Bousquet-d'Orb s'illustre par les actions de résistance de ses deux Maquis : Bertrand et Vernazobres

Séries d'archives concernant l'Ancien Régime (Avant 1789)

L'Ancien Régime n'ignore pas les documents statistiques et l'on peut consulter, dans la série C (Administration de la Province de Languedoc) les enquêtes qui présentent souvent un aspect descriptif. La série C réunit les archives des administrations provinciales (intendance, subdélégations, etc.) qui ont régulièrement donné ordre de dresser des tableaux économiques, sociaux et administratifs de la province de Languedoc.

La série G (archives du clergé séculier) peut apporter d'utiles renseignements sur la vie de la paroisse notamment par le biais des visites pastorales (les procès-verbaux de l'inspection d'une paroisse par l'évêque ou un archiprêtre renseignent sur l'état des lieux et les objets du culte, mais aussi sur le nombre d'habitants des communautés et la situation générale).

Il est aussi possible d'obtenir une estimation de la population d'un village ou d'une ville à partir des registres paroissiaux (collection du greffe conservée en sous-série 3 E). Ceux-ci permettent d'étudier de nombreux aspects de la vie : noms de famille, choix des prénoms, domiciles, professions, instruction, choix des parrains et marraines...

Enfin, la justice locale et seigneuriale peut être abordée par la série B qui conserve, entre autres documents, les archives des justices ordinaires (sous-série 10 BP).

Séries d'archives concernant la période révolutionnaire (1790-1800)

Une étude portant sur la période révolutionnaire implique la consultation de la série L notamment celles des municipalités de canton, des comités de surveillance et des sociétés populaires.

En sous-série 1 Q (Domaines nationaux), on pourra identifier les acquéreurs des biens nationaux et on trouvera des listes d'émigrés, de prêtres déportés, de condamnés et de détenus.

Séries d'archives concernant la période moderne (1800-1940)

Pour cette période, il est essentiel de dépouiller les dossiers issus des bureaux exerçant la tutelle préfectorale sur les communes, classés en série O (Administration et comptabilité communale, 1800-1940).

La sous-série 1 O rassemble la comptabilité communale, la sous-série 2 O les travaux de construction et d'entretien sur les équipements communaux (mairie, école, église et presbytère, halles, etc.) et les acquisitions/aliénations des biens communaux, le bornage ; ces dossiers sont pourvus de pièces techniques et de nombreux plans ; ils peuvent compléter les éventuelles lacunes des fonds communaux.

En 3 O on trouvera des renseignements sur les chemins vicinaux et la voirie urbaine.

En 4 O, on peut retrouver l'origine de certains biens donnés ou légués à la commune, à la paroisse, aux établissements hospitaliers et de bienfaisance, aux établissements culturels (musées).

Pour la délimitation géographique, l'érection, la fusion de communes, il faut se reporter à la sous-série 1 M (administration générale) que l'on complétera avec la sous-série 3 P (cadastre) pour l'évolution de la propriété foncière communale (notamment sa répartition, la nature des cultures, les moulins, les maisons).

Pour l'étude de la population, les sous-séries 3 E (Etat civil) et 6 M (Recensement de population) sont incontournables. La sous-série 6 M est essentielle pour le chercheur en histoire locale puisqu'elle regroupe les recensements de population, les statistiques démographiques, les mouvements de population, les archives relatives à l'émigration, l'immigration et aux naturalisations.

La sous-série 1 R (Recrutement de l'armée) contient des listes d'appel des classes et les registres matricules militaires.

L'histoire politique d'une commune peut être abordée par la sous-série 3 M : on trouvera notamment les dossiers des élections municipales.

La série S Travaux publics constitue également une source essentielle en ce qui concerne les ponts, la navigation intérieure, les travaux hydrauliques ou bien les carrières et mines.

Les archives relatives aux établissements scolaires sont quant à elle conservées en série T. On trouvera aussi dans cette série les inspections et les récolements des archives communales ainsi que les monuments historiques et les affaires culturelles.

Enfin, les séries V (Cultes) et X (Assistance et prévoyance sociale) regroupent les fonds des conseils de fabrique et des bureaux de bienfaisance.

Série W concernant l'époque contemporaine (depuis 1940)

Les fonds d'archives des administrations qui ont versé leurs documents postérieurs à 1940 peuvent éclairer l'histoire de la commune au regard de leurs domaines d'activités respectifs.

Iconographie

Les documents figurés comprennent tout aussi bien des cartes et plans, des gravures et dessins anciens, des reproductions photographiques, des collections de cartes postales.

Archives privées

Les archives personnelles, familiales et seigneuriales sont regroupées dans les séries J et E. Les archives d'érudits locaux qui permettent d'éclairer l'histoire de la commune, sont regroupées dans la série F.

Archives notariales

Les Archives départementales conservent également les archives des études notariales. Conservés en sous-série 2 E, ces documents fournissent de précieuses informations sur la vie des habitants. On retrouve également parfois dans ces fonds des archives communales telles que des compoix ou des délibérations consulaires.

Bibliothèque des archives

Les Archives départementales peuvent également conserver des bulletins paroissiaux et des bulletins municipaux de la commune.

MISSION ARCHIVES 34. Archives communales du Bousquet-d'Orb : répertoire numérique détaillé. Montpellier : Mission Archives 34, 2005.- 68 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 5577)

TUFFOU, Jean René. Les mineurs de Graissessac : le Bousquet d'Orb au XIXeme siècle.- [Paris : Fédération nationale des foyers ruraux ], 1981.- 72 p. (Annales du milieu rural ; 2). (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 8941)

COMPAGNIE DES QUATRE MINES REUNIES DE GRAISSESSAC. Société de secours mutuels des ouvriers et employés des mines de Graissessac : section du Bousquet-d'Orb : statuts.- Montpellier : Impr. centrale du Midi-Hamelin frères, 1896.- 20 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BRA 8938)

TUFFOU, Jean. Veines d'Orb : Histoire du bassin minier de Graissessac - Bousquet d'Orb / Jean.- Montpellier : Paratgecom, 2014. (Médiathèque départementale de l'Hérault, coté L 622 TOU)

WALCKER, Philippe. Une grande inondation au Bousquet-d'Orb (Hérault) en 1745. In : Cercle généalogique de Languedoc : bulletin 2010 n 126, Janvier-Février-Mars p. 10

CASTAGNE, J. La Fermeture des verreries du Bousquet d'Orb. In : : Revue de l'économie méridionale (1956) 1956 avril-juin T. 4 n° 14 pp. 179-186 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 115)

BRUNEL, Hélène. Le Bousquet-d'Orb (1910-1914). In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1984, n° 7 ; pp. 139-160 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312)

SALLES, Pierre. Le passé industriel du Bousquet-d'Orb : Mines et verreries. Sète : Ed.FLAM., 2013. 194 p. (Réseau des médiathèques Montpellier Méditerranée Métropole, coté G4079)

FARGIER, Louis. Au Bousquet d'Orb, à la fin du XIXème siècle, le magasin universel, ou La Grande surface avant la lettre. In : Bulletin de liaison de l'Association des amis du Musée de la pharmacie 1987, n°12 ; pp. 48-57 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1309)

COMMANDRE, Isabelle ; SERRA, Laurence ; CAILLET, Marie ; GRATUZE, Bernard. Un siècle et demi de production verrière dans les hauts cantons héraultais : l'atelier industriel du Bousquet-d'Orb (fin XVIIIe - milieu XXe s.). In : Etudes héraultaises 2012, n° 42 ; pp. 221-232 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 3714)

FARGIER, Louis. Histoire de la fondation de l'église et des écoles des Frères de la doctrine chrétienne du Bousquet d'Orb. In : Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault 1980, n° 3 ; pp. 121-136 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1312)

CREPEL, Gilbert. Le Haut Pays minier : Histoire et techniques : Boussagues, Bousquet d'Orb, Castanet, Castan, Graissessac.... Montpellier : Ed. Espace Sud, 1995. 323 p. (Archives départementales de l'Hérault, coté BIB 1139)

BRUNEL, H. Le bassin houiller de Graissessac, Le Bousquet d'Orb : Histoire de l'ouverture de ses mines. In : Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers 1974, cinquième série, volume X ; pp. 29-44 (Archives départementales de l'Hérault, coté PAR 1313 ; également disponible sur Gallica http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96047087)